Nouvelle vague de Glassholes le 15 avril

Pour un temps limité, Google vendra ses lunettes Google Glass pour 1 500 $ hors taxes (environ 1080 €), exclusivement aux États-Unis.

Jusqu‘ à présent, les lunettes étaient surtout réservées aux développeurs, il fallait faire partie du programme Explorer, être l’un des gagnants du concours #ifihadglass ou faire partie d’universités ou d’écoles pour pouvoir acheter les Google Glass.

Si ces lunettes représentent potentiellement un nouveau marché très lucratif pour Google, de nombreuses questions se posent.

D’une part, ces lunettes pourraient distraire, notamment au volant. On sait que les smartphones sont aussi devenus la première cause d’accidents dans la rue, leurs utilisateurs étant distraits.

D’autre part, elles posent, encore plus que les smartphones, un vrai danger d’atteinte à la vie privée et d’espionnage systématique. Il sera impossible de savoir si les lunettes sont en train d’enregistrer une vidéo ou le son, ce qui aurait pu être signalé par un voyant lumineux clignotant.

Le président de Google, Eric Schmidt, à la manière de Benoît Hamon qui pense qu’on n’a rien à craindre des écoutes quand on n’a rien à cacher, en dit autant sur la vie privée.

«Si on sait que potentiellement on peut être écouté et qu’on n’a rien à cacher, il n’y a pas de problème à être écouté». Benoît Hamon

«If you have something that you don’t want anyone to know, maybe you shouldn’t be doing it in the first place.» Eric Schmidt

Sans compter tous les risques de piratage des lunettes, qui pourraient enregistrer et transmettre à l’insu des propriétaires de Google Glass.

Certains établissements ont déjà interdit l’entrée avec des Google Glass.

C’est dans ce contexte que Google, qui a déjà publié un manuel de savoir-vivre pour les Glassholes (jeux de mots sur glass et assholes qui décrit souvent finement leurs propriétaires), cherche à démocratiser les lunettes pour rassurer et courtiser le public avant la commercialisation à grande échelle, peut-être cette année. Tout comme la coopération avec l’italien Luxottica (RayBan) et les actions des relations publiques, pour en faire un accessoire de mode.