L’action de Yahoo a bondi de 7 % avec des résultats du premier trimestre 2014 qui dépassent les prévisions des analystes avec un chiffre d’affaires de 1,13 milliard de dollars (0,82 milliard d’euros) en baisse de 1 % en glissement annuel et des revenus opérationnels de 30 millions de dollars (21,6 millions d’euros) en baisse de 84 %.
Le bénéfice de 306 millions de dollars (221 millions d’euros) est donc dû pour l’essentiel à la participation de 24 % de Yahoo dans le Chinois Alibaba, qui a connu une croissance trimestrielle de 66%, et en aucun cas à ses activités principales.
Marissa Mayer, qui a gagné 25 millions de dollars en 2013 n’a donc toujours pas fait ses preuves, et le renvoi de Henrique de Castro qu’elle avait fait venir de Google et qui n’est resté que 15 mois va coûter encore 58 millions de dollars de parachute doré à Yahoo.
Elle remplace aujourd’hui trois administrateurs qui n’ont pas souhaité se représenter par David Filo, cofondateur de Yahoo, Charles Schwab, président de la société éponyme, et Lee Scott, ancien PDG de Wallmart.
La croissance de 2 % des revenus publicitaires est interprétée par certains comme le début du changement, et par d’autres comme un résultat extrêmement médiocre comparé à ses pairs comme Facebook.
De même, on est encouragé par la croissance annuelle de 30 % des utilisateurs actifs mensuels sur mobile à 430 millions, mais on l’est moins par les résultats financiers en découlant, que la firme refuse de détailler.
Au final rien n’a changé et la valeur de Yahoo se fonde presque exclusivement sur la prise de participation dans Alibaba en 2005. Alibaba prépare son introduction en Bourse et Yahoo devrait largement en profiter, ce qui explique son ratio cours sur bénéfice élevé de 26,8 contre 18 en moyenne pour les entreprises du NASDAQ et 16 pour celles du S&P 500.
Comparé à Google, Yahoo fait 7 % du chiffre d’affaires et 0,7 % du bénéfice opérationnel.