Un drone autonome pour caméra aérienne
La firme grenobloise Squadrone System a développé un drone qui permet de filmer de manière autonome pendant 15 minutes, et de suivre un sujet.
On pourra désormais organiser un tournage aérien sans pilote et sans cameraman.
Le système est composé d’un drone à 6 rotors d’un kilogramme qui peut voler jusqu’à 70 km/h et jusqu’à 50 m de la personne suivie; d’un support pour caméra compatible avec les appareils GoPro, et d’une appli iOS ou Android.
Avec l’appli, qui communique avec le drone en utilisant le protocole MAVLINK développé à l’ETH Zürich, on définit simplement la position du drone par rapport à la personne choisie dans les trois axes. Le drone est alors capable de suivre la personne en mouvement et de maintenir ces paramètres pendant le suivi, alors que la personne se déplace dans les trois dimensions.
Le drone devrait intéresser les amateurs de sport, les réalisateurs de films et tous les amoureux des belles images.
Parmi ses ambassadeurs, la firme compte d’ailleurs de très nombreux sportifs comme Xavier De Le Rue, Mat Rebeaud ou Ralph Backstrom, et d’un aventurier du National Geographic, Renan Ozturk.
La campagne Kickstarter
L’équipe, menée par Antoine Level, travaille au projet depuis août 2013.
Depuis le 15 juin, elle a lancé une campagne Kickstarter d’un mois, pour obtenir les 50 000 $ nécessaires à la production du premier lot de drones, disponibles en 2015.
Aujourd’hui, elle a déjà récolté plus de 750 000 $ et tout laisse à penser qu’elle dépassera le million de dollars de financement.
Les promesses de financement s’échelonnent entre 1 et 10 000 $, et certaines catégories sont déjà entièrement vendues, comme le « Ready to fly – GoPro Owner » à 499 $, qui donne un système complet à un prix nettement inférieur au prix de vente final prévu (899 $), et le « Early Bid – ready to film », qui comprend un système complet plus une caméra GoPro et un stabilisateur 2D.
Elle a même ouvert des bureaux à Palo Alto en Californie.
Les raisons du succès sont nombreuses. En premier lieu, le produit semble vraiment intéressant. Et arrive en pleine vague du selfie et du narcissisme.
Le film de présentation est très impressionnant et montre tant la qualité du prototype que du nombre d’essais réalisés en situation professionnelle.
La description de la campagne est complète.
Le nombre et la qualité des ambassadeurs, ainsi que les apparitions dans de très nombreux média internationaux qui comptent dans le domaine de la haute technologie, des start-up et du sport, rassure.
Un avenir plein de promesses
On ne peut s’empêcher de penser que cette start-up va intéresser des entreprises au plus haut point, comme GoPro ou RedBull.
Choisira-t-elle la voie de l’indépendance, ou se vendra t-elle très rapidement, comme l’entreprise de casques virtuels Oculus VR, lancée par une campagne Kickstarter et vendue à Facebook moins de deux ans après.