L’industrie française se rassemble autour de la 5G

Lors d’une conférence organisée par le quotidien Les Échos, un nouveau consortium, Club France, rassemblant Alcatel-Lucent, eBlink, Sequans Communications, Orange et Thales, est lancé pour représenter la France dans la définition du 5G.

La France était bien positionnée dans la 3G. Mais pour la 4G, l’Europe est très en retard, avec seulement 5 % du nombre d’utilisateurs dans le monde.

Aujourd’hui, d’après l’IDATE, Institut de l’audiovisuel et des télécommunications en Europe, la 4G est dominée par les États-Unis avec 54 % des abonnés dans le monde, soit 58,4 millions. La Corée du Sud arrive au second rang avec 22,9 millions d’abonnés.

D’après une étude de l’équipementier Ericsson, l’Europe ne parviendra pas à rattraper son retard d’ici 2019, avec une couverture de moins de 80 % du territoire et moins de 30 % d’abonnés. Tandis que l’Asie obtiendra une couverture de 95 % et de 45 % d’abonnés.

C’est pourquoi la Commission Européenne a signé un accord avec la Corée du Sud en juin pour développer la 5G.

Un protocole d’accord entre l’association européenne 5G PPP, qui rassemble notamment Alcatel-Lucent, Atos, Deutsche Telekom, Ericsson, Nokia, Orange, Telecom Italia, Telenor and Telefonica, et le Forum 5G de la Corée du Sud devrait être signé en 2016.

Le Club France va donc chercher à jouer un rôle prépondérant dans la définition du standard, et obtenir des projets de recherche européens.

Philippe Keryer, le patron de la stratégie et de l’innovation chez Alcatel Lucent, déclare que :

« Le processus de standardisation est conçu pour décider ce que sera l’épine dorsale du réseau haut débit de demain. Nous avons créé le Club France pour permettre à notre pays de jouer le même rôle pour la 5G que pour la 2G. »