La fibre optique jusqu’à l’abonné pour 4 millions de foyers supplémentaires d’ici 5 ans

Plan France Très Haut Débit

Le Plan France Très Haut Débit est adopté le 28 février 2013 par le gouvernement français. Il vise à couvrir l’intégralité du territoire en très haut débit d’ici 2022. Il prévoit pour cela de mobiliser les acteurs privés et publics pour un investissement total de 20 milliards d’euros.

Le très haut débit est défini comme 30 Mbps ou plus.

En mai 2013, s’ouvrait le premier appel à projets de l’État pour le financement de réseaux publics construits à l’initiative des collectivités territoriales.

Le Plan prévoit un partage des investissements entre opérateurs privés et collectivités territoriales. Sur un territoire représentant 57 % de la population, les opérateurs s’engagent à déployer des réseaux privés mutualisés de très haut débit de fibre jusqu’à l’abonné (FTTH,Fiber to the Home).

Pour le reste du territoire, qui représente 43 % de la population, les collectivités territoriales créent les réseaux d’initiative publique ou (RIP) ouverts à tous les opérateurs, avec le soutien technique et financier de l’État. Ces réseaux reposent sur différentes technologies : fibre jusqu’à l’abonné, technologies du cuivre (ADSL, VDSL), satellite et 4G.

 

Sept nouveaux réseaux d’initiative publique

Le 15 juillet 2014, le Premier ministre Manuel Valls a donné son accord de principe au financement de 7 nouveaux projets de réseaux d’initiative publique (RIP) présentés par des collectivités locales.

Les projets retenus concernent l’Alsace, la Bretagne, l’Eure, la Haute-Saône, la Manche, le Tarn-et-Garonne et le Val-de-Marne.

Au total, 24 réseaux d’initiative publique couvrant 21 départements auront été retenus dans le cadre du Plan France Très Haut Débit. Ils représentant un investissement de plus de 7 milliards d’euros dans les cinq prochaines années.

Ces 24 RIP permettront à 4 millions de foyers d’avoir un accès par fibre optique jusqu’à l’abonné (FTTH) d’ici cinq ans.

Un nouveau site, www.francethd.fr, permet à tous de se faire une idée de l’avancement des progrès réalisés grâce à un observatoire. Il ne précise toutefois pas quel opérateur a déployé quelle zone, ou qui contacter pour une offre commerciale.

Pour Axelle Lemaire, secrétaire d’État chargée du numérique :

« l’enjeu de numérisation de nos territoires, permettant un accès à l’ensemble des habitants, est crucial pour l’avenir de notre pays. Le Plan France Très Haut Débit avance bien, l’Etat répond à ses engagements. Le lancement de l’Observatoire pour mesurer l’état de cet avancement s’inscrit dans la démarche de transparence de l’action publique portée par le Gouvernement. Il montre aussi que le grand mouvement initié par le Plan France Très Haut Débit se concrétise progressivement, pour nos concitoyens, dans les villes comme dans les zones rurales ».

 

La France en retard

Dans le monde, plus de 60 % des accès très haut débit s’effectuent par fibre optique.

D’après l’IDATE, la France est au septième rang en Europe en nombre d’abonnés au très haut débit fixe, avec deux millions d’abonnés.

Pour l’accès mobile en 4G, la France, à l’instar de l’Europe, est très en retard, avec 3 millions d’abonnés fin 2013, sur 212 millions globalement.

D’après une étude de l’équipementier Ericsson, l’Europe ne parviendra pas à rattraper son retard d’ici 2019.