Facebook relance la plate-forme publicitaire Atlas

À l’occasion de l’Advertising Week, qui se déroule cette semaine à New York, Facebook annone qu’elle relance la plate-forme publicitaire Atlas.

Facebook avait racheté Atlas à Microsoft en février 2013.

Le système a été entièrement réécrit, et permet de cibler, de gérer des campagnes publicitaires, de servir les publicités et de mesurer leur efficacité.

Désormais, les publicitaires pourront acheter des publicités via Facebook, sur des sites Web et des applis indépendantes de Facebook.

L’avantage est que les publicitaires ont un accès, théoriquement anonyme, aux informations collectées par Facebook sur ses 1,3 milliard d’utilisateurs.

Si la firme insiste bien sur le fait qu’il ne s’agit pas de publicité Facebook, l’utilisation des données Facebook permettrait de mieux cibler les publicités que sur les réseaux concurrents comme Google DoubleClick. Facebook se défend des implications sur la protection de la vie privée, mais ses utilisateurs doivent s’attendre au pire au vu de son attitude cavalière, et du fait que les publicitaires ne se satisferont pas de critères sociodémographiques comme l’âge ou le sexe.

Avec l’approche « People-based marketing » (marketing orienté personne), Atlas permet de suivre les consommateurs sur le Web comme sur les smartphones et les tablettes. S’il est facile de suivre les gens sur le Web avec les cookies, les suivre sur mobile est bien plus compliqué. Atlas le permettrait, même si la firme ne donne aucune précision à ce sujet.

Facebook travaillerait avec de nombreux partenaires, mais n’en cite que deux : le géant de la publicité Omnicom, qui va tester le système avec ses clients Pepsi et Intel ; et Instagram, une filiale de Facebook.

Avec Atlas, Facebook attaque clairement DoubleClick de Google. Dans le secteur de la publicité Display (publicité Internet traditionnelle : graphiques ou visuels comme bandeaux, pavés, skyscrapers, etc.), les deux entreprises sont au coude à coude. Pour autant, Facebook tire la majeure partie de ses revenus du display, alors qu’il représente moins de 15 % des revenus de Google.