SoftBank s’intéresserait à Dreamworks

DreamWorks Animation SKG (DWA), le studio qui produit des dessins animés en 3d (comme Shrek, Madagascar ou Kung-Fu Panda), cherche depuis longtemps un repreneur.

Après des années de forte croissance, le studio au chiffre d’affaires de 700 millions de dollars (environ 550 millions d’euros) connaît des difficultés. Cette année, les résultats de ses dessins animés Turbo et M. Peabody et Sherman sont loin du succès escompté. La firme a dû réduire ses coûts de production et écrire des dépréciations sur certains projets.

Son PDG Jeffrey Katzenberg a cofondé DreamWorks SKG avec Steven Spielberg et David Geffen il y a plus de vingt ans. En 2004 la division Animation devenait indépendante et était introduite en bourse au Nasdaq. DreamWorks Studios, l’autre partie qui produit des films et qui est dirigée par Spielberg et Geffen, est actionnaire de DreamWorks Animations.

D’après le Hollywood Reporter, SoftBanks aurait offert 3,4 milliards de dollars (2,7 milliards d’euros) pour DWA, soit un premium de plus de 40 % par rapport au cours de bourse de la semaine dernière.

Le conseil d’administration se serait rassemblé en urgence pour discuter de l’offre, et d’un contrat de cinq ans pour Katzenberg qui resterait chez DWA.

Pour DWA, qui distribue ses dessins animés avec 20th Century Fox, l’appartenance à un grand groupe augmenterait le pouvoir de négociation pour la distribution de ses films et séries télévisuelles, et accélérerait son développement en Asie.

En 2012, DreamWorks Animation lançait une entreprise conjointe, Oriental DreamWorks, avec China Media Capital, Shanghai Media Group et Shanghai Alliance Investment, dont elle détient 45 pourcents.

 

SoftBank, un conglomérat technologique et un opérateur mobile international, cherche à développer ses activités média. En 2013, l’entreprise tentait, sans succès, de racheter Universal Music Group à Vivendi.

Softbank est la première actionnaire d’Alibaba avec 32 % des parts, une participation évaluée à 70 milliards de dollars, après son introduction en bourse en septembre, qui a augmenté la valeur de sa participation de 500 milliards de yens (3,6 milliards d’euros).