Amazon s’est toujours contentée de bénéfices symboliques, profitant de la valorisation stratosphérique de son action comparée aux bénéfices.
Cette année, l’entreprise est en bonne passe d’être dans le rouge, comme en 2012 et en 2003. Les résultats tout juste publiés (PDF) du 3e trimestre sont mauvais.
Si le chiffre d’affaires augmente de 20 % à 20,58 milliards de dollars (16,25 milliards d’euros), il est au-dessous des prévisions des analystes financiers, qui ont été tout aussi surpris par la perte de 544 millions de dollars (430 millions d’euros), contre 41 millions de dollars il y a un an.
Les investisseurs semblent perdre patience et l’action chute de 13 % après la clôture aux États-Unis, et de 10 % à Francfort.
Pour le 4e trimestre, les prévisions d’Amazon sont remarquablement vagues, avec un chiffre d’affaires compris entre 27,3 et 30,3 milliards, et un résultat entre une perte de 570 millions et un gain de 430 millions de dollars.
Le 4e trimestre est la période la plus importante de l’année pour Amazon, avec les fêtes de fin d’année, et l’entreprise n’a rien laissé au hasard. Pour éviter de se retrouver piégée comme en 2013 par une défaillance temporaire de son partenaire logistique UPS, Amazon va embaucher 80 000 employés temporaires et construit des centres de tri.
« Nous avons été en mode d’investissement en raison des possibilités que nous avons devant nous », a déclaré le directeur financier Thomas Szkutak. « Il y a encore beaucoup de possibilités qui nous attendent, mais nous savons que nous devons être prudents sur le choix des possibilités que nous poursuivrons. »
En effet, l’entreprise développe son activité dans de nouveaux marchés, de la distribution de légumes frais au service de diffusion en flux en passant par les smartphones, le plus souvent avec un succès des plus mitigés.
Ainsi, le Fire Phone lancé en grande pompe en juin à un prix de 650 $ ne se vend pas, même à 99 $ et Amazon doit provisionner 170 millions de dollars pour invendus.
Traductions: Le Diligent.