Encore un coup bas de Twitter contre les développeurs tiers

Développer des applications compatibles avec Twitter, c’est s’exposer à un avenir incertain.

Alors que l’entreprise s’est largement reposée sur les applications tierces, bien meilleures que la sienne, pour populariser le site de micro-blogging, Twitter a continuellement sapé le travail des éditeurs indépendants.

Depuis 2010, l’entreprise force les développeurs tiers à utiliser la marque uniquement de la façon qui lui convient, et de supprimer des fonctionnalités avancées qu’elle n’offre pas dans sa propre application, comme l’export de Tweets. Sans quoi elle coupe purement et simplement l’accès à l’API (interface de programmation).

En 2013, avant son introduction en bourse, elle imposait une limite sur le nombre d’utilisateurs qu’une application pouvait servir, limitant les revenus potentiels à tel point que la plupart des applications tierces ont dû être retirées des magasins en ligne, et que les éditeurs ont dû fermer boutique ou passer à d’autres produits.

Avec sa plateforme de développement mobile Fabric, Twitter tente de courtiser à nouveau les développeurs.

La semaine dernière, elle annonçait l’amélioration de son système d’indexation, afin de proposer la recherche de tous les tweets depuis 2006.

Malheureusement, les éditeurs tiers se sont rapidement aperçus que seules les applications officielles de Twitter auraient accès à cette fonctionnalité, marginalisant encore plus les applications tierces, en forçant encore plus les consommateurs à utiliser les très médiocres applications officielles.

D’autres éditeurs, qui avaient développé des outils et des bases de données pour remédier aux possibilités de recherche très limitées disponibles jusqu’à présent, n’ont plus qu’à retirer leurs applications du marché.