Google continue de perdre des parts de marché aux États-Unis

Pour la première fois depuis des années, Google passe au-dessous des 75 % de parts de marché des moteurs de recherche aux États-Unis d’après StatCounter. Il passe à 74,8 %, suivi de Bing avec 12,4 % et Yahoo avec 10,9 %.

Sa perte de parts de marché de décembre 2014, de 79,3 % à 75,2 %, se confirme, avec un demi point supplémentaire.

Yahoo, qui a passé un accord avec Firefox pour devenir le moteur par défaut du navigateur Firefox, continue donc d’en profiter.

StatCounter a aussi vérifié que les changements de parts de marchés sur Firefox étaient bien à l’origine de la quasi-totalité des changements globaux de parts de marché. Yahoo est ainsi passé, pour les utilisateurs de Firefox, de 9,9 % en novembre (avant l’accord) à 28,3 % en janvier 2015, Google tombant pendant la même période de 81,9 % à 63,9 % :

Parts de marché des moteurs de recherche aux États-Unis pour le navigateur Firefox
Parts de marché des moteurs de recherche aux États-Unis pour le navigateur Firefox

Contrairement à ce que pensaient certains observateurs, les utilisateurs de Firefox n’ont pas, ou n’ont pas encore, changé leur moteur de recherche sur Google. On peut en tirer plusieurs enseignements :

– La position de moteur de recherche par défaut est un atout vital pour son utilisation ; Cela positionne Apple fort bien pour son navigateur Safari, avec une position de moteur de recherche par défaut bientôt à négocier ;

– La progression continue des parts de marché de Yahoo, qui soustraite en fait les recherches à Bing de Microsoft, explique pourquoi Marissa Mayer, la PDG de Yahoo, a annoncé lors de la présentation des résultats du quatrième trimestre qu’elle voulait renégocier l’accord avec Microsoft, qui en est à cinq des dix années prévues. Sans doute souhaite, elle, que Microsoft contribue financièrement à l’accord passé avec Firefox, qui selon toute probabilité a coûté fort cher, puisque Google n’avait pas souhaité le renouveler ;

– Le moteur de recherche Bing est probablement au moins aussi bon que Google, sans quoi bien plus d’utilisateurs de Firefox seraient déjà repassés à Google.