Bientôt des SSD de 10 To avec les mémoires flash 3D d’Intel et Micron

Le SSD est probablement le progrès le plus important des dix dernières années en informatique. En remplaçant les disques durs magnétiques, ils réduisent de façon significative l’écart de plusieurs ordres de magnitude de vitesse entre le processeur et le stockage, et améliorent nettement la vitesse des micro-ordinateurs et des serveurs. On passe ainsi d’un démarrage de Windows en 2 ou 3 minutes il y a quelques années à un démarrage en quelques secondes.

Les SSD sont utilisés partout, des smartphones, tablettes et ordinateurs aux centres de traitement de données.

Les deux défauts majeurs du SSD par rapport au disque dur traditionnel sont le prix de stockage et la densité. Un SSD typique a une capacité de 64 à 512 Go quand des disques durs de même taille ont dépassé depuis longtemps les téraoctets.

Pour augmenter la densité de la mémoire flash utilisée par les SSD, on peut soit réduire la taille des composants de base, soit les arranger dans l’espace en plusieurs couches. Cette dernière solution, appelée 3D NAND, est celle retenue sur le long terme, car la réduction de la taille des composants devient de plus en plus difficile à mesure que l’on s’approche de limites physiques.

Samsung a commencé la production de mémoires 3D en 2013 et aujourd’hui le Coréen propose des mémoires de stockage avec une densité de 128 Gb par emplacement standard, en utilisant une technologie de charge trapping.

Aujourd’hui, Intel et Micron, qui sont partenaires depuis dix ans dans le domaine des mémoires flash, annoncent maîtriser le procédé plus traditionnel de floating gate appliqué à des composants à 32 couches.

Cette technologie permet de battre le record de densité en doublant, voire en triplant les densités à 384 Gb par emplacement standard.

Le coût au Go est inférieur à celui des mémoires NAND planes, et de nouveaux modes de veille réduiraient considérablement la consommation d’énergie.

Des SSD 2,5 pouces de 10 To sont donc envisageables, tout comme des SSD au format M.2, souvent utilisés dans les ordinateurs portables, de 3,5 To. Soit des densités typiquement 10 à 20 fois supérieures aux SSD actuels.

De telles densités laissent aussi présager une utilisation plus soutenue dans les centres de traitement de données.

Les deux partenaires envoient des échantillons en ce moment à leurs partenaires, et la production des mémoires devrait battre son plein au quatrième trimestre 2015.