Free Mobile a respecté son obligation de couverture 3G

L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, l’ARCEP, avait attribué une licence mobile à Free le 12 janvier 2010. L’opérateur était tenu d’atteindre au moins 75 % de la population métropolitaine au 12 janvier 2015 avec son réseau 3G.

L’ARCEP a mené une campagne de mesures du 29 janvier au 2 mars 2015, par la même méthode que celle appliquée à tous les opérateurs mobiles depuis les années 2000.

D’après ces mesures (PDF), Free a respecté son obligation.

De son côté, Iliad revendique (PDF) même une couverture 3G de 78 %, et se donne un objectif de 60 % de couverture en 4G d’ici la fin de l’année.

La prochaine obligation de déploiement 3G de Free Mobile est fixée au 12 janvier 2018, date à laquelle l’opérateur devra couvrir au moins 90 % de la population.

 

On peut pourtant se demander si une obligation de couverture est un engagement suffisant, et si l’ARCEP n’aurait pas dû fixer des objectifs de trafic.

Dans son étude, les équipes de l’ARCEP bloquent les terminaux sur le réseau 3G de Free Mobile.

Pouvoir appeler sur le réseau Free Mobile dans 96,9 % de la couverture annoncée par l’opérateur ne nous informe pas sur le volume effectif des appels qui transitent uniquement sur Free Mobile, et sur le volume qui passe en itinérance.

Imaginons le cas hypothétique et extrême d’un réseau qui couverait 99 % de la population métropolitaine mais qui dans 9 appels sur 10 utiliserait l’itinérance. Pourrait-on qualifier un tel opérateur d’autre chose que d’un MNVO?

À la mi novembre 2014, jusqu’à 50 % du temps de connexion d’un mobile, quel que soit le réseau (3G ou 4G)  était passé sur le réseau Orange d’après Free Mobile Netstats. Aujourd’hui, jusqu’à 40 % du temps d’un smartphone Free Mobile serait passé sur le réseau Orange.

Ces données, à prendre avec le recul qui convient, pourraient être le signe d’une dépendance non négligeable à l’itinérance.

Correctif: Les données de Netstats représentent des tendances, pas des statistiques en dur représentant forcément l’ensemble des utilisateurs de Free. Notons toutefois que ces statistiques sur sept jours concordent sur la durée, et qu’elle représentent quand même un échantillon de plus de 14 000 utilisateurs. Nous serions heureux de publier des statistiques d’Iliad.