Le cours de l’action Yahoo a perdu plus de 7,6 %, son plus bas niveau depuis octobre 2014, suite à une note de l’Internal Revenue Service (IRS), l’administration fiscale américaine.
La valeur de Yahoo est essentiellement celle de ses participations dans Alibaba et Yahoo Japon. Quand l’entreprise avait vendu une partie de ses participations lors de l’introduction en bourse d’Alibaba, Yahoo avait été imposée au taux standard de 35 %.
Depuis, la PDG Marissa Mayer est mise sous pression par des investisseurs activistes qui souhaitent que Yahoo reverse l’argent aux actionnaires au lieu d’acquérir d’autres sociétés, et trouve un moyen de limiter les impôts.
Pour éviter de payer des taxes sur le reste de sa participation d’environ 40 milliards de dollars (36 milliards d’euros), Yahoo avait annoncé en janvier sa décision de séparer complètement sa participation dans Alibaba Holdings Ltd dans une nouvelle entité, SpinCo.
Plus tard, SpinCo pourrait être rachetée par Alibaba ou servir d’action reflet.
Pour prétendre à une séparation non imposable, une entreprise dérivée doit avoir une activité économique minimale. Du coup Yahoo avait décidé de combiner Yahoo Small Business, une activité qualifiée publiquement « d’annexe et non stratégique », responsable de 4 % de l’EBITDA total du groupe, à la participation dans Alibaba.
Il est difficile de faire comprendre plus clairement à l’IRS que Yahoo ferait le minimum pour contourner les règles d’imposition, et le message a bien été reçu.
Mardi, Isaac Zimbalist, un haut fonctionnaire de l’IRS affirmait que cette dernière évaluait la possibilité de changer les règles sur les entreprises dérivées, en augmentant son niveau minimal d’activité économique réelle pour être non imposable.
La décision n’a toutefois pas encore été confirmée, et on ne sait pas si elle affecterait les dossiers en cours de réalisation, comme celui de Yahoo.