La filiale Lab126 d’Amazon va licencier pour la première fois de son histoire

D’après le Wall Street Journal, le Lab126, qui est la filiale d’Amazon en charge du développement du hardware, va licencier des « douzaines d’ingénieurs ».

Il s’agit certes d’une part minime de ses effectifs, qui se sont élevés jusqu’à 3 000 employés, mais c’est la première fois depuis sa création il y a onze ans que le Lab126 licencie.

Si le Lab126 produit des best-sellers, comme le lecteur Kindle ou la tablette Fire, il paie l’échec retentissant, et pourtant prévisible de notre point de vue, du Fire Phone.

 

Lancé en juin 2014, ce premier smartphone d’Amazon était vendu à un prix haut de gamme pour un matériel milieu de gamme, incompatible avec Bluetooth LE, incompatible avec le Google Play Store, et avec une innovation douteuse, la perspective dynamique usant et abusant des effets de parallaxe au moment même où les possesseurs d’iPhone se plaignaient de mal de mer suite à l’introduction d’effets de parallaxe dans iOS 7.

 

L’échec monumental se faisait sentir dès septembre 2014. Il aurait largement affecté le moral des employés, et nombre d’entre eux auraient depuis quitté d’eux-mêmes l’entreprise. En janvier dernier, la filiale était déjà restructurée suite au départ de nombreux dirigeants comme Malachy Moynihan, en charge de Fire TV et d’Echo, Jon McCormack, vice-président des logiciels Kindle, et Ian Freed, le vice président d’Amazon Devices.

 

Le Lab126 abandonnerait de nombreux projets en cours, comme une tablette de 14 pouces de diagonale (36 cm), nom de code Cairo, un stylet intelligent nommé Nitro et un projecteur nommé Shimmer.