Aux États-Unis, les revenus du streaming dépassent pour la première fois ceux des téléchargements

L’industrie de la musique poursuit sa transformation rapide avec la numérisation.

En mars 2015, le rapport annuel de la Recording Industry Association of America (RIAA) montrait que le chiffre d’affaires des services de diffusion en flux continus dépassait pour la première fois celui des CD en 2014, alors que le marché de la musique restait stable avec un chiffre d’affaires de 6,97 milliards de dollars.

Dans son dernier rapport annuel, la RIAA affirme que le chiffre d’affaires des services de diffusion en flux continus dépasse pour la première fois celui des téléchargements. Le premier est en hausse de 29 % à 2,4 milliards de dollars, quand le second est en baisse de 9,6 % à 2,33 milliards de dollars.

Concernant les téléchargements, les ventes d’albums résistent comparativement mieux (-5,2 %) que les ventes de morceaux, -12,8 %, de ringtones, -17,7 %, et de vidéos musicales, -52,8 %.

Grâce surtout au succès d’Apple Music, le chiffre d’affaires des abonnements payants aux services de streaming est en hausse de 52 % à 1,22 milliard de dollars. On sait aussi que le nombre d’abonnés payant de Spotify est globalement passé à 30 millions, mais on ne connaît pas le détail pour le marché américain.

Le débat est toujours ouvert sur l’intérêt pour les artistes d’autoriser le streaming gratuit de leurs titres, financé par la publicité, car la contribution serait dérisoire.

Cary Sherman, le PDG de la RIAA, note  dans son blogue que si la consommation de musique a explosé, les revenus pour les créateurs n’ont pas suivi le rythme. Et il accuse en premier lieu les services financés par la publicité comme YouTube : la croissance de la consommation de flux est trois fois plus importante que la croissance des revenus pour les musiciens. Il n’hésite donc pas à affirmer que ces services s’enrichissent sur le dos des musiciens.

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Dans son ensemble, le chiffre d’affaires de l’industrie musicale aux États-Unis est en hausse de 0,9 % en 2015 à 7 milliards de dollars. Les produits physiques représentent désormais moins de 30 % du chiffre d’affaires.