Un entrepreneur australien prétend être l’inventeur du Bitcoin

La saga sur le créateur de la monnaie virtuelle Bitcoin parvient-elle à sa conclusion ? Pas si sûr.

Un entrepreneur australier, Craig Steven Wright, affirme à la BBC, The Economist et GQ qu’il est le créateur de Bitcoin.

Il aurait utilisé la même clé électronique pour signer des messages électroniques, que celle utilisée pour la première transaction en Bitcoin en 2009.

Depuis sa création, le créateur utilisait le pseudonyme Satoshi Nakamoto, et n’avait jamais dévoilé son identité.

Gavin Andresen, le responsable scientifique de la fondation Bitcoin, a été envoyé à Londres il y a deux semaines. Il affirme dans son blogue croire que Wright est bien l’inventeur, et la même personne avec laquelle il communiquait en 2010.

 

De nombreux médias ont enquêté sur Satoshi Nakalmoto, et plusieurs, comme Newsweek, n’ont pas hésité à dévoiler l’identité de l’inventeur, sans d’ailleurs son assentiment. En 2014, un certain Dorian Satoshi Nakamoto avait ainsi été harassé par des journalistes après les révélations de Newsweek, bien qu’il ait toujours affirmé ne pas être l’inventeur de la cybermonnaie.

En décembre 2015, Wired se basait sur des documents semble-t-il volés pour affirmer que Wright était peut-être l’inventeur. Peu après à ces révélations, les autorités australiennes avaient fouillé sa maison. Les autorités fiscales affirmaient que le raid était lié à une enquête pour fraude fiscale, lancée depuis longtemps.

Depuis, de nombreuses personnes et de nombreux journalistes le poursuivent ainsi que son entourage. Ce serait pourquoi, contre son gré, il aurait dévoilé être le créateur de Bitcoin, afin que les spéculations cessent.

Tout le monde n’est pas pour autant convaincu. Détenir une clé n’est pas la preuve que l’on est son propriétaire original.

Wright affirme qu’il va divulguer des informations qui permettront de convaincre les spécialistes de la cryptographie. On peut se demande toutefois pourquoi il ne l’a pas déjà fait.

Des spécialistes ont déjà prouvé que la signature récemment utilisée par Wright sur son blogue et qui est censée l’authentifier comme l’inventeur, était en fait la copie de la signature, publiquement disponible, utilisée dans une transaction de la blockchain. Dan Kaminisky, un spécialiste de la cryptographie, affirme que la signature de Wright ne se valide pas.

Selon toute probabilité, il s’agit d’une arnaque, et ce ne serait pas la première de l’Australien.