Vivendi aurait pris le contrôle de Gameloft

La girouette du jeu vidéo Vivendi, qui a laissé sur la table des milliards de plus-values potentielles en cédant sa participation majoritaire dans Activision-Blizzard en juillet 2013, aurait pris le contrôle de Gameloft.

Son offre publique d’achat se terminait le 27 mai 2016. Le 19 mai, le conglomérat relevait le prix de son offre de 11 % à 8 euros par action, soit le double du cours du 14 octobre 2015, avant son entrée dans le capital de l’éditeur de jeux pour appareils mobiles.

La famille Guillemot n’aura donc pas trouvé à temps un chevalier blanc, et son seul espoir de reprendre le contrôle de Gameloft serait un jugement attendu en septembre, qui pourrait invalider l’OPA pour des questions de conformité.

Le 29 mars, le président de Guillemot affirmait au Monde que :

« Avec Vivendi, nous reviendrions vingt ans en arrière. »

Désormais, la question sera de savoir si Vivendi saura laisser suffisamment de liberté créative à l’éditeur de jeux vidéo.

Tous les conglomérats médiatiques possèdent des activités dans les jeux vidéo, avec des succès assez variés. Lors de la présentation de ses résultats trimestriels le 10 mai 2016, Disney annonçait ainsi l’arrêt de sa franchise Infinity, très largement inspirée des Skylanders d’Activision Blizzard, et la fermeture de son studio Avalanche Software.

Les Guillemots cherchent un chevalier blanc pour qu’Ubisoft, le troisième éditeur de jeux vidéo au monde, qui a connu un bel hiver grâce au succès de la franchise Tom Clancy : The Division, ne tombe pas non plus entre les mains du PDG de Vivendi, Vincent Bolloré. Vivendit détient 17,7 % du capital de l’éditeur.