Apple Pay démarre France avec le Groupe BPCE

Les clients du Groupe BPCE pourront utiliser le service de paiement Apple Pay en France, pour régler leurs achats dès ‘cet été’.

Le Groupe BPCE est le deuxième groupe bancaire français. Il possède deux grands réseaux coopératifs: la Banque Populaire et la Caisse d’Épargne.

Apple Pay est à l’origine un service de paiement mobile dans les magasins. L’acheteur, au lieu d’utiliser sa carte de crédit ou de débit pour payer une transaction, en entrant son code PIN dans le terminal du commerçant, approche son iPhone 6s, 6s Plus ou SE, du terminal de paiement, qui se connecte par communication en champ proche (NFC). Il autorise la transaction en posant son doigt sur le lecteur d’empreintes du smartphone.

L’Apple Watch a été ensuite ajoutée au dispositif, quand elle est jumelée à un iPhone 5 ou supérieur. Depuis, on peut aussi utiliser Apple Pay pour les achats en ligne, sur les sites Web partenaires, à l’aide d’une tablette: iPad Air 2, iPad mini 3, iPad mini 4 et iPad Pro.

Notons que pour fonctionner, le système de paiement utilise la carte de crédit ou de débit du client, même si les données de la carte ne sont stockées ni dans l’appareil ni dans les serveurs d’Apple. Lors de l’achat, un numéro de compte unique spécifique à l’appareil est créé, puis chiffré et stocké dans une puce dédiée de l’appareil Apple.

En France, on peut notamment utiliser Apple Pay chez Boulanger, Carrefour, Dior, Eram, Flunch, Fnac, Sephora, Simply Market, Total, et bien sûr Apple.

Le marché du paiement mobile attire les convoitises, car il est à la fois lucratif et fidélisant. Google et Samsung offrent chacun une solution concurrente. En Asie, le paiement mobile est très répandu, avec notamment WeChat, l’application mobile de Tencent, et Alipay d’Alibaba.

Pour les banques, l’ajout d’un intermédiaire supplémentaire est coûteux. Apple exigerait presque la moité de la commission d’interchange sur chaque opération, avec un seuil minimum, de tel sorte que la marge de la banque sera quasi nulle pour les paiements modestes.

En France et en Europe, les taux de commission d’interchange sont réglementés. Le GIE CB doit respecter un plafond de commission de 0,23 %. Le 13 juin 2016, l’Autorité de la concurrence a confirmé le refus à Mastercard de l’autorisation d’augmenter ses commissions : 0,2 % pour les cartes de débit, et 0,3 % pour les cartes de crédit.

Collectivement, les banques n’ont pas intérêt à laisser Apple empiéter sur leur pré carré.

Individuellement, il semblerait toutefois qu’une banque ait intérêt à proposer le service, du moins à court terme, puisqu’elle attirerait de nouveaux clients. En Australie, le lancement d’Apple Pay aurait ainsi entraîné une hausse de 20 % des demandes de cartes de crédit à la banque ANZ.