Un conducteur de Tesla S est mort dans un accident alors qu’il utilisait le pilotage automatique

Joshua Brown, le conducteur d’une Tesla S est mort dans un accident de la route aux États-Unis le 7 mai 2016, alors qu’il utilisait le pilotage automatique de sa voiture, peut-on lire sur le blogue de Tesla.

Sa Tesla S a percuté un camion, dans des conditions que le constructeur automobile estime exceptionnelles.

La National Highway Transportation Safety Administration (NHTSA) vient d’ouvrir une enquête.

D’après Tesla, il s’agit du premier accident mortel en 130 millions de miles (209 millions de kilométrés) parcourus avec le pilotage automatique, et statistiquement, la conduite avec le pilotage automatique serait plus sûre que la conduite manuelle. Aux États-Unis, on compte un accident mortel par 94 millions de miles (150 millions de kilomètres) parcourus.

Le constructeur automobile rappelle que le pilotage automatique est en bêta, et que le conducteur est sensé garder les mains sur le volant, et doit maintenir le contrôle de son véhicule tout le temps.

Le conducteur décédé était un fan de Tesla et avait précédemment publié une vidéo sur YouTube montrant comment le pilotage automatique lui avait sauvé la vie.

Tesla affirme que, conformément à la procédure standard, la start-up a informé immédiatement la NHTSA de l’accident.

Des révélations récentes incitent à la circonspection : en échange de réparations gratuites, Tesla a fait signer à certains clients victimes de voitures défaillantes, des accords de confidentialité les obligeant au silence : du jamais vu dans l’industrie automobile. Et une pratique que la NHTSA qualifie d’inacceptable.

Tesla a souvent été critiquée pour proposer le pilotage automatique en bêta. Tesla estime que le pilotage automatique est une technologie de ‘niveau 2’, qui facilite la conduite, alors que la plupart des experts la classent au ‘niveau 3’ : fonction critique pour la sécurité.

Un ingénieur de Volvo a affirmé en avril que le pilotage automatique de Tesla « donne l’impression de faire plus qu’il ne fait » : Tesla vendrait son véhicule semi-autonome comme un véhicule autonome.

L’idée même du pilotage automatique, pour lequel le conducteur est censé pouvoir reprendre le contrôle instantanément, serait contradictoire. Le conducteur, étant libre de regarder des vidéos ou de répondre à ses courriels, il lui semble irréaliste d’attendre de lui qu’il garde le contrôle en toutes circonstances.

De fait, des vidéos circulent où l’on voit des conducteurs endormis au volant de leur Tesla conduite par le pilotage automatique.