Dell conclut son acquisition d’EMC et devient Dell Technologies

Après avoir obtenu les dernières autorisations antitrust internationales, onze mois après son annonce, Dell conclut aujourd’hui officiellement son acquisition complexe d’EMC et devient Dell Technologies.

Avec un montant effectif de 60 milliards de dollars, contre 67 milliards à l’annonce (respectivement 53 et 60 milliards d’euros), il s’agit de la plus grande fusion en valeur d’entreprises de haute technologie de l’histoire.

Plus qu’EMC, Dell a aussi racheté dans leur totalité les filiales partiellement détenues par EMC, comme Pivotal Software, RSA Security, et surtout VMWare. Comme annoncé, les actionnaires de VMWare recevront des actions de suivi de VMWare.

Avec 74 milliards de dollars de chiffre d’affaires (66 milliards d’euros), Dell Technologies est la plus grande entreprise de technologie non cotée en Bourse.

Pour financer cette transaction, Dell,  le fonds d’investissement MSD Capital de Michael Dell et la société de capital-investissement Silver Lake ont levé 40 milliards de dette additionnelle, et vendu pour plus de 5 milliards de dollars d’activités (respectivement 35,6 et 4,4 milliards d’euros).

Dell Technologies emploie 140 000 personnes dans le monde.

Pour Michael Dell, Dell Technologies est bien placée pour profiter de la montée de l’informatique en nuage, avec la consolidation des marchés des serveurs et du stockage.

Le groupe devrait profiter de ses positions respectives pour augmenter ses ventes : Dell est le troisième fabricant de PC au monde, avec une clientèle majoritaire de PME, tandis qu’EMC est le numéro un du stockage, avec une clientèle composée majoritairement de grandes entreprises.

Le fait de ne pas avoir la pression boursière des résultats trimestriels permettrait au nouvel ensemble d’investir plus sereinement dans les secteurs d’avenir comme l’Internet des objets, la cybersécurité ou l’analyse prédictive.

Pour le trimestre se terminant au 29 juillet 2016, Dell annonçait un chiffre d’affaires de 13,05 milliards de dollars, en très légère hausse en glissement annuel, et des pertes d’exploitation en légère baisse à 264 millions de dollars (respectivement 11,61 milliards et 235 millions d’euros).