Le nouveau consortium Gen-Z veut créer un nouveau standard ouvert d’interconnect

Gen-Z, un consortium fondé le 18 août 2016 sort de l’ombre et ambitionne de définir un nouveau standard ouvert pour fournir un accès aux données et aux appareils attachés directement, par commutateur ou par fabrique, avec une sémantique mémoire.

Le consortium souhaite, avec ce nouveau type de bus mémoire, répondre à trois besoins :

– Si la bande passante de la mémoire augmente globalement, elle diminue par cœur de processeur depuis des années ;

– La quantité de données tout comme la quantité de données à traiter en temps réel, augmentent exponentiellement ;

– Jusqu’à présent, on distinguait la mémoire vive, rapide mais volatile, et la mémoire de stockage, lente mais non volatile. Toutefois, de nouveaux types de mémoire apparaissent, et remettent en question cette dichotomie : 3D XPoint d’Intel et Micron, mémoire NAND à faible latence, DRAM gérée, mémoire à haute bande passante (HBM), etc.

L’idée est donc d’adopter la même sémantique pour traiter toutes les opérations de communication comme des opérations mémoires : load/store, put/get.

La latence devra être inférieure à la microseconde de la commande de lecture du microprocesseur au stockage dans un registre. Une indication de vitesse assez vague que l’on peut comprendre comme étant compétitive avec les mémoires DRAM actuelles.

Le nouvel interconnect aurait pour caractéristiques additionnelles la capacité de mise à l’échelle, l’efficacité énergétique, la sécurité et l’isolation, le chemin multiple, la compatibilité physique avec les facteurs de formes actuels, et bien sûr une bande passante élevée et une latence réduite.

Les membres du conseil d’administration de Gen-Z sont : AMD, ARM, Cray, Dell EMC, Hewlett Packard Enterprise (HPE), Huawei, IDT, Micron, Samsung, SK hynix, et Xilinx.

Les autres membres du consortium sont : Cavium Inc., Lenovo, Mellanox Technologies, Microsemi, Red Hat, Seagate, et Western Digital Corporation.

On notera quand même l’absence assourdissante d’Intel, qui domine complètement le marché des serveurs. Et comme les serveurs x86 remplacent de plus en plus d’équipements spécialisés d’entreprise (réseaux, téléphonie, stockage) par des solutions définies par logiciel, l’emprise d’Intel est d’autant plus importante sur les infrastructures.

On peut donc en conclure, sans mettre en cause les autres motivations, que les membres du consortium aimeraient se libérer un peu de l’emprise d’Intel.