Le japonais SoftBank Group Corp vient d’annoncer le lancement du fonds d’investissement privé SoftBank Vision Fund, qui sera basé à Londres.
SoftBank le financera sur cinq ans à hauteur de 2,6 trillions de yens (22,6 milliards d’euros), tandis que le Fonds d’Investissement Public de l’Arabie Saoudite (PIF) a signé un protocole d’entente afin de devenir le partenaire principal d’investissement, avec un investissement potentiel sur cinq ans de 45 milliards de dollars (41 milliards d’euros).
Au total, avec des investisseurs en discussion, le fonds pourrait atteindre les 100 milliards de dollars (91 milliards d’euros).
Pour SoftBank, l’objectif du fonds sera d’accélérer la croissance, en tirant parti de l’expérience de l’entreprise à investir dans et diriger des entreprises du secteur de la technologie.
Pour l’Arabie Saoudite, il s’agit d’avancer vers l’objectif de réduction de la dépendance aux revenus pétroliers dans le cadre du plan Vision 2 030. Récemment, le PIF a investi 3,5 milliards de dollars dans Uber.
Avec une telle taille, le fonds sera de loin le plus grand investisseur dans la technologie, ce qui est l’objectif de Masayoshi Son, le président de SoftBank. Au rythme actuel, il représentera 20 % des investissements annuels de capital-risque dans le monde.
Le Financial Times croit savoir que le fonds sera dirigé par Rajeev Misra, actuellement en charge de la finance stratégique de SoftBank.
SoftBank, qui a vu la valeur de sa participation dans Alibaba bondir, a récemment acquis le concepteur de processeurs ARM Holdings, après avoir acheté l’opérateur télécom américain Sprint, et vendu l’éditeur de jeux mobiles finlandais Supercell.
Le groupe japonais, malgré le plan ‘SoftBank 2.0’, reste avec plus de 100 milliards d’euros de dettes, toujours très endetté.