Microsoft veut transformer le bureau en atelier de création avec le Surface Studio

Lors de la conférence Microsoft Windows 10 Event, qui s’est tenue aujourd’hui à New York, Microsoft a présenté son premier ordinateur tout en un : le Surface Studio.

Comme la tablette Surface Pro a établi le standard des tablettes qui peuvent remplacer les laptops, et comme le Surface Book a redéfini l’ordinateur portable, le Surface Studio ambitionne de définir une nouvelle catégorie d’ordinateurs pour soutenir et favoriser le créatif qui est en chacun de nous.

Son écran tactile de 28 pouces de diagonale, de qualité PixelSense, est l’écran d’ordinateur de bureau de cette taille le plus fin au monde, et Microsoft a dû revoir entièrement le rétroéclairage.

Sa définition s’élève à 4 500 par 3 000 pixels au ratio 3:2, pour un total de 13,5 millions de pixels, soit 63 % que celle d’une télévision 4K.

Sa résolution s’élève à 192 points par pouces, ce qui permet d’afficher les documents en grandeur réelle, ce que Microsoft appelle TrueScale.

La gamme de couleur affichable est étendue – d’après Microsoft, il peut afficher plus de couleurs que 99 % des moniteurs, et couvre les gammes sRGB, DCI-P3 et Vivid (P3-D65). Il peut passer de l’une à l’autre d’un appui sur un bouton, ce qui permet d’évaluer ce que donne une photographie ou une illustration dans un espace de couleurs plus réduit comme sRGB.

L’écran est fixé au petit boitier plat de l’unité centrale, au design caractéristique de la gamme Surface, par deux fines et élégantes charnières ‘zéro gravité’ qui permettent de faire coulisser l’écran sans effort, jusqu’à un angle de 20 degrés qui permet de l’utiliser comme une spacieuse tablette, avec un stylet, ou avec le Surface Dial, un nouveau périphérique.

Le Dial se présente sous la forme d’un bouton géant haptique que l’on peut utiliser sur l’écran ou sur le bureau, et qui est conçu comme complément naturel du stylet, de la souris ou du clavier, pour un flux de travail optimal à deux mains. Au lieu de lever le stylet pour sélectionner une nouvelle couleur, on peut ainsi se servir du Dial de la main gauche pour changer de couleur, tout en continuant à dessiner au stylet de la main droite.

On pourra également utiliser le Dial avec les Surface Pro et les Surface Book.

Microsoft travaille avec de nombreux éditeurs de logiciels, afin que le Dial facilite tout type de travail, de l’illustration à l’architecture, de la musique aux tableurs.

La collaboration n’est pas oubliée, avec une webcam intégrée 1080p pouvant fonctionner en situation de basses lumières, des haut-parleurs 2.1 Dolby Audio Premium, une grille de Microphones qui permettrait d’être entendu du milieu de la pièce. L’écran intègre aussi une caméra infrarouge pour l’authentification Windows Hello.

Trois modèles peuvent être pré-commandés aux États-Unis, avec un processeur i5-6440HQ, ou un processeur i7-6820HQ, entre 8 et 32 gigaoctets de mémoire vive, entre 1 et 2 téraoctets de stockage hybride, et soit une carte graphique NVIDIA GeForce GTX965M, soit une GTX980M, pour un prix s’échelonnant de 2 999 et 4 199 $ hors taxe.

Les quantités disponibles seront limitées à Noël. Microsoft n’a pas annoncé la disponibilité et la tarification à l’international.

L’unité centrale de 25 par 20 centimètres de surface, et 3,2 cm d’épaisseur, comprend un adaptateur Ethernet gigabit, le WiFi ac, Bluetooth 4.1, 4 ports USB 3, un lecteur de cartes SD, un port mini DisplayPort, un port audio, et une alimentation intégrée d’une capacité de 270 W.

Le Surface Studio est livré avec un stylet, une souris, et un clavier de la gamme Surface, mais pas avec le Dial.

Au final, ce tout en un semble extrêmement séduisant, promet une productivité hors pair pour les créatifs et les professionnels, et une expérience exceptionnelle à la maison. À un tarif bien premium.

On peut regretter le conservatisme de Microsoft pour certains composants : on aurait préféré le choix de la génération 10 des cartes graphiques mobiles NVIDIA, révolutionnairement supérieure à la génération 9 – jamais l’écart de performances entre les modèles mobiles et de bureau n’a été aussi réduit – et au moins un port USB 3.1 type C. A ce niveau de prix, il s’agit à notre avis d’une faute de goût.