Microsoft va présenter Visual Studio pour Mac le 16 novembre

Sur une page du site pour développeurs MSDN, disparue depuis, un gestionnaire de programme de Microsoft annonçait, probablement avant l’heure, le lancement de Visual Studio pour Mac, le 16 novembre lors de la conférence Connect(); 2016, qui se tient du 16 au 18 novembre à New York.

Microsoft offre déjà un environnement de développement pour Mac, Linux, et bien sûr Windows, en code source ouvert: Visual Studio Code.

Visual Studio est un environnement de développement plus sophistiqué, souvent estimé l’un des meilleurs du marché, et jusqu’à présent considéré comme un avantage concurrentiel clé pour la plateforme Windows.

La version pour Mac serait quasi identique à la version pour Windows, avec une compatibilité des formats de projets et de solutions, une interface utilisateur similaire tout en respectant les spécificités de macOS, et les mêmes outils de réusinage de code et l’intégration d’IntelliSense.

Il serait ainsi aisé de passer de Visual Studio d’une plateforme à l’autre, ou de travailler en équipe sur un même projet, quelle que soit la plateforme du développeur.

En revanche, Visual Studio pour Mac ne supportera pas, au moins dans un premier temps, autant de types de projets que la version pour Windows.

Visual Studio pour Mac permettra de développer des applications natives pour les clients macOS, iOS et Android avec Xamarin. Et des applications serveur en .NET Core et pour Azure.

Certains verront dans cette annonce une nouvelle étape franchie dans le travail d’adaptation de Microsoft au monde ‘cloud first, mobile first’ de Satya Nadella, son PDG.

C’est un pari sur les futurs revenus de Microsoft, qui proviendront d’abord du nuage informatique en général, et de Microsoft Azure en particulier. Et plus qu’un pari, peut-être la seule voie d’évolution viable de la firme de Redmond.

D’autres y verront le travail de sape de Nadella, avec une stratégie à l’opposé de celle de son prédécesseur, Steve Ballmer, qui défendait la suprématie de Windows coûte que coûte.

Ce qui est sûr, c’est que le pari de Nadella est risqué, et qu’il faudra bien des années avant qu’Azure, malgré sa croissance foudroyante, devienne un avantage compétitif de même taille que Windows, et encore plus pour qu’il rapporte un jour autant de bénéfices.

Il est trop tôt pour juger si l’ouverture de Microsoft va payer pour ses actionnaires. On ne sait pas par exemple si SQL Server pour Linux remporte du succès, est promis à un bel avenir, ou si Microsoft gagne de l’argent avec.

Visual Studio pour Mac pourrait jouer le rôle d’un cheval de Troie, en faisant connaître, toutes les technologies de Microsoft – souvent en code source ouvert – à des développeurs qui n’en connaissent peut être pas l’existence.

L’intégration d’Azure dans Visual Studio pourrait également séduire des clients d’offres concurrentes d’AWS, Google ou IBM.