Le premier drone solaire Aquila de Facebook s’etait écrasé

En juillet dernier, Facebook s’était félicitée du premier vol de test d’Aquila, N565AQ, son drone de haute altitude, alimenté en énergie solaire, dont le but est d’apporter une connectivité à Internet dans les régions qui en sont dépourvues.

L’envergure de l’Aquila est équivalente à celle d’un Boing 737, mais le drone pèse un tiers du poids d’une voiture électrique.

Le décollage s’était bien passé, et le vol avait duré 90 minutes.

Ce que l’entreprise avait omis de dire, c’est que le vol s’est terminé par une chute, et Aquila s’est écrasé.

Facebook vient d’informer de l’accident, et justifie son silence par le souhait de laisser le temps à la National Transportation Safety Board (NTSB) de terminer son enquête. Cette agence indépendante du gouvernement des États-Unis a pour mission d’enquêter sur les accidents aéronautiques, routiers, maritimes, ferroviaires et ceux concernant les pipelines (gazoducs et oléoducs).

La NTSB a publié son rapport la semaine dernière.

Elle note qu’à 7 h 37 le 28 juin 2016, l’équipe de pilotage avait commandé au drone d’atterrir sur le terrain choisi à cet effet près de Yuma en Arizona. Mais durant la phase finale, le drone a rencontré une turbulence avec des vents jusqu’à 18 kilomètres par heure.

À 7 h 43, à six mètres du sol, l’aile droite du drone se déforme à cause d’une défaillance structurelle. Quatre secondes plus tard, le drone s’écrase à 46 kilomètres par heure, subissant des dégâts substantiels.

La NTSB conclut que le pilote automatique n’a pas su réagir correctement aux turbulences, baissant exagérément le nez de l’appareil, et lui faisant subir une portance et une torsion qui ont dépassé les limites structurelles de l’aile droite.

Facebook modifie donc le logiciel et le matériel des prochains drones. Ils seront équipés d’un système de freinage tel qu’un spoiler ou un frein à air, ce qui permettra au pilote automatique de descendre de façon plus raide, mais sans accélérer.

Le pilote automatique sera reprogrammé afin de donner la priorité à la conservation de la vitesse en deçà des limites structurelles, en sacrifiant le suivi de l’altitude si nécessaire, ce qui pourra conduire à des atterrissages moins précis.

Facebook travaille sur la seconde génération de drones Aquila. L’entreprise note que personne n’avait jamais fourni de connectivité à l’aide d’un drone solaire, et qu’il faudra surmonter des problèmes d’ingénierie et approfondir la science pour mettre au point la technologie.