Nouveau manifeste mégalomane de Mark Zurckerberg

Le jeune CEO de Facebook, le richissime Mark Zuckerberg, n’est pas connu pour sa modestie.

Il y a quelques mois, il annonçait, avec sa femme, un projet d’éradication de toutes les maladies d’ici cent ans.

Hier, il publie un manifeste de 6 000 pages dans lequel il affirme que les plus grandes opportunités sont globales, et que les grands défis comme la fin du terrorisme ou la lutte contre le climat nécessitent une réponse globale.

Il faut donc dépasser le cadre de la ville ou du pays : l’humanité à besoin d’une communauté globale.

Or il se trouve que Facebook est une communauté globale…

Facebook est présenté comme la solution aux institutions dont le nombre d’adhérents est en baisse.

S’ensuit une longue litanie de tout ce que Facebook fait pour l’humanité, comme la protection contre le suicide (alors que des adolescents se suicident en direct sur Facebook Live), la levée de 15 millions de dollars pour les victimes d’un tremblement de terre au Népal (quand le budget annuel de la Croix Rouge est de 3 milliards d’euros), la minimisation de l’impact négatif des fausses nouvelles (dont le réseau social est le champion).

Zuckerberg annonce l’exploration de la façon d’utiliser l’intelligence artificielle pour distinguer les nouvelles sur le terrorisme de la propagande terroriste, en omettant de rappeler qu’il a congédié tous ses éditeurs humains.

Enfin, il se targue d’avoir aidé deux millions de personnes à s’inscrire sur les listes électorales américaines et à voter aux élections présidentielles.

Si l’on peut admirer l’extraordinaire rentabilité du réseau social, qui troque la vie privée des gens contre des revenus publicitaires, on reste plus dubitatif sur Facebook en tant qu’élan majeur pour l’humanité ou en tant que remplacement pour les nations et les États.