La version de WIndows 10 pour le gouvernement chinois est prète

Alain Crozier, le CEO de Microsoft Greater China, a annoncé le lancement de la version de Windows 10 adaptée pour le gouvernement chinois.

La version a été développée avec China Electronics Technology Group (CETC), une entreprise étatique, pour ajouter des fonctionnalités ‘de cybersécurité’.

Elle a été testée avec succès par trois grands groupes chinois.

C’est la première fois que l’éditeur a développé une telle version, qui devrait lui permettre de rejoindre le marché d’approvisionnement du secteur public en Chine.

Suite aux révélations du dénonciateur Edward Snowden sur la surveillance de masse de la NSA, le gouvernement chinois avait bloqué bien des produits de haute technologie, exigeant notamment l’analyse du code source avant le placement sur la liste des vendeurs approuvés pour le secteur public.

IBM, Intel, Microsoft* et Qualcomm avaient refusé cette inspection, mais contourné l’impératif en s’associant avec des entreprises locales. IBM a ainsi récemment annoncé un partenariat avec Wanda Group pour offrir des services dans le nuage en Chine.

La nouvelle loi sur la cybersécurité votée en en novembre dernier, impose également aux entreprises technologiques un devoir de ‘support technique’ au gouvernement.

Même si le piratage est chronique en Chine – en 2011, Steve Ballmer, alors CEO de Microsoft, affirmait que le piratage coûtait 95 % de ses revenus à l’entreprise en Chine – c’est un marché incontournable, ne serait-ce que pour le segment des dizaines de millions de fonctionnaires.

Et peu d’entreprises chinoises se risqueraient à utiliser des produits mis à l’index dans le secteur public.

Sans compter l’informatique en nuage, qui se développe rapidement. Microsoft a été un précurseur en Chine et compte une clientèle de plus de 70 000 entreprises pour son service Azure. Leur temps passé dans le nuage augmenterait de 80 à 100 % par an.

 

* Microsoft donne à certains gouvernements un accès spécial au code source de ses logiciels, afin qu’ils puissent vérifier la sécurité et l’absence de portes dérobées, mais uniquement en environnements contrôlés.