Windows 10 sur ARM est retardé d’un semestre

En décembre 2016, Microsoft et Qualcomm annoncèrent le portage du système d’exploitation sur l’architecture ARM, et la disponibilité commerciale d’appareils à base de processeurs Snapdragon lors du deuxième semestre 207.

La semaine dernière, à l’occasion de la conférence téléphonique sur les résultats du second trimestre de son exercice fiscal 2017 (chiffre d’affaires en baisse de 10 % à 5 milliards de dollars, résultat net en chute de 26 % à 0,7 milliard à cause du paiement à BlackBerry), Steve Mollenkopf informe :

« L’utilisation de notre Snapdragon 835 s’étend aux ordinateurs portables sous Windows 10, dont le lancement est prévu au quatrième trimestre. »

Les processeurs pour serveurs devraient également être en vente avant la fin de l’année.

Contrairement à Windows RT, le portage d’une version limitée de Windows 8, la nouvelle version de Windows 10 pour Snapdragon devrait être compatible avec 100 % des applications x86, à l’aide d’une émulation de l’architecture x86, d’une interface de traduction ou de tout autre moyen technique.

Idéalement, cette version sera largement plus économe en énergie que les processeurs Intel Core, et la pénalité en performance limitée. On peut supposer que Qualcomm, en coopération avec Microsoft, développe ou améliore des instructions processeurs pour accélérer l’émulation.

Si c’est le cas, Qualcomm pourrait encore faire perdre des parts de marché à Intel, qui doit déjà faire face à AMD, qui offre pour la première fois depuis des années une alternative viable à ses processeurs moyen et haut de gamme.

À titre d’illustration, l’émulation sur processeur Intel Core d’un appareil Android x86 dans Visual Studio à l’aide d’optimisations d’Intel est près de dix fois plus rapide qu’une émulation d’Android ARM.