Android bientôt au cœur des voitures d’Audi et de Volvo

Juste avant le début de sa conférence développeur annuelle, Google I/O, qui se tiendra cette édition du 17 au 19 mai 2017 à Mountain View, Californie, Google présente fièrement une version d’Android pilotant le système d’infordivertissement et l’écran tactile au cœur de la voiture.

Des applications populaires comme Google Maps et Spotify seront disponibles, tout comme le contrôle des fonctionnalités du véhicule, comme le positionnement des sièges ou la température.

Bien évidemment, l’assistant vocal OK Google sera de la partie. On pourra notamment lui demander un itinéraire ou d’appeler quelqu’un.

Lors de la conférence, Google devrait montrer son système sur une Audi Q8 et une volvo V90. Le système devrait à terme équiper toutes les voitures d’Audi, de Volvo et d’autres constructeurs automobiles.

En 2014 déjà, Google avait montré Android Auto, un système pour projeter le contenu de son smartphone sur l’écran de la voiture, afin de contrecarrer Apple CarPlay, présenté quelques mois auparavant.

La différence avec le nouveau système, c’est que ce dernier est indépendant de tout smartphone.

Pour Google, l’important est de tenir la compétition éloignée, notamment Apple et iOS/Siri, Amazon et son assistante vocale Alexa, QNX qui équipe des dizaines de millions de voitures, Microsoft qui aimerait bien revenir avec Cortana, sans compter les systèmes développés en interne par certains constructeurs automobiles comme Toyota, et même la Linux Foundation avec son Automotive Grade Linux.

Le système ne semble pas encore peaufiné, et Google n’a pas encore indiqué sa date de disponibilité.

Il semble étonnant que des constructeurs comme Audi et Volvo tombent dans le ‘piège’ de Google.

Les fabricants de mobiles, traumatisés par l’emprise de Microsoft et d’Intel sur le marché du PC, se sont empressés de tomber dans les bras de Google et de Qualcomm.

Ces derniers sont maintenant en situation de quasi-monopole sur leurs marchés respectifs, absorbent l’ensemble des bénéfices de l’industrie. Les fabricants de smartphones, eux, perdent de l’argent, à l’exception d’Apple, le seul fabricant à ne pas dépendre de Google, et de Samsung qui est de toute façon un fournisseur clé de puces mobiles.

Les constructeurs automobiles semblent à leur tour impatients de profiter de la gratuité temporaire d’un système pour ériger un monopole à leur fournisseur, alors qu’ils risquent déjà de perdre leur indépendance avec les systèmes autonomes tiers.