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Le CEO de Uber démissionne

Travis Kalanick, le fondateur et CEO de Uber qui était en congé sans solde depuis une semaine, conformément aux recommandations du rapport Holder, a finalement démissionné de son poste mardi.

D’après le New York Times, qui en aurait obtenu une copie, Benchmark, First Round Capital, Lowercase Capital, Menlo Ventures et Fidelity Investments, qui détiennent collectivement plus de 25 % du capital et 40 % des droits de vote de la licorne, ont envoyé hier une lettre à Kalanick, exigeant sa démission.

Âgé de 40 ans, Kalanick, qui contrôle la majorité des actions avec droit de vote de Uber, se serait alors longuement entretenu avec des investisseurs et au moins un administrateur, avant de prendre sa décision.

« J’aime Uber plus que tout au monde, et durant cette période difficile de ma vie personnelle, j’ai accepté la demande des investisseurs  de me retirer, afin que Uber puisse reprendre son activité sans être distraite par un autre combat. »

La lettre exige également deux nouveaux administrateurs vraiment indépendants sur les trois sièges vacants du conseil d’administration, le soutien de Kalanick, qui siège toujours au conseil d’administration, pour la recherche de son remplaçant par un comité du conseil, et le recrutement d’un directement financier plus expérimenté.

On peut se demander pourquoi les actionnaires, qui, en n’agissant pas avant et en ignorant frasque sur frasque de la start-up depuis 2009, ont largement contribué au développement de cette culture d’entreprise toxique de cow-boys sans foi ni loi, viennent de se réveiller, malgré les 11 milliards de dollars déjà investis.

Ils doivent craindre que les péripéties les plus récentes ne diminuent la valorisation astronomique de la première licorne du monde : 70 milliards de dollars pour plus de 8 milliards de pertes cumulées.