Encore un scandale à étouffer pour le nouveau CEO de Uber

Dara Khosrowshahi, jusqu’ici patron d’Expedia, est officiellement le nouveau CEO de Uber depuis le 30 août 2017, comme en ont été informés ses employés par un courrier du conseil d’administration.

De son côté, Travis Kalanick, fondateur et ancien CEO déchu de ses fonctions, affirme qu’il est excité de souhaiter la bienvenue à Khosrowshahi.

Dans un courriel aux employés d’Expedia, Khosrowshahi reconnaît qu’il n’a pas cherché de nouvelles opportunités, mais qu’on lui a proposé, et qu’il a accepté le poste de CEO de Uber. Il affirme également qu’il est effrayé, car il est resté si longtemps à Expedia qu’il a oublié à quoi ressemble la vie en dehors.

Il sera peut-être bientôt effrayé par tous les scandales qu’il doit résoudre chez Uber, de la poursuite en justice de WayMo pour vol de propriété intellectuelle à la discrimination des femmes parmi les employés, des nombreux procès partout dans le monde sur le refus quasi systématique de se soumettre aux lois et aux régulations à une direction décimée par les démissions et les renvois.

Comme pour fêter son arrivée, le Department of Justice (DoJ) ouvre une enquête préliminaire pour déterminer si l’entreprise de transport n’a pas enfreint la loi Foreign Corrupt Practices Act, qui interdit de corrompre à l’étranger dans le but d’obtenir ou de faire des affaires.

Uber s’est contentée de communiquer qu’elle coopérait avec le DoJ.

On ne sait pas, si l’enquête vise des allégations de corruption dans un seul pays, ou dans plusieurs.

Le DoJ enquête déjà sur Uber dans le cadre de Greyball, un système qui serait conçu spécifiquement pour duper massivement les autorités.

Il y a quinze jours, Uber a trouvé un accord avec la Federal Trade Commission qui l’accusait de déclarations trompeuses et de manquement à la protection des données personnelles de ses utilisateurs.

Dans le cadre de l’accord, Uber ne doit plus présenter sous un faux jour la façon dont elle contrôle l’accès interne aux données personnelles de ses utilisateurs, ni la façon dont elle protège ces données. L’entreprise s’engage à faire auditer indépendamment pendant 20 ans une politique de protection des données personnelles qui doit au minimum respecter les exigences de la FTC.