ICO - Initial Coin Offering
ICO - Initial Coin Offering

La Chine interdit la levée de fonds par ICO – Initial Coin Offering

Le site chinois d’information Caixin rapporte qu’une notice a été envoyée au comité en charge du contrôle du risque du secteur financier sur Internet, avertissant que tout nouveau projet levant de l’argent autre type de monnaie virtuelle par l’intermédiaire de cryptomonnaie sera banni.

Le document définit une ICO (initial coin offering, offre initiale de monnaie) comme un moyen non autorisé et illégal de lever des fonds, impliquant potentiellement des arnaques financières. Il énumère une liste de 60 plateformes ICO à surveiller.

Aucun particulier ni aucune entreprise en Chine ne devront exploiter une ICO, et aucune banque ne devra avoir de relation avec les plateformes ICO.

Ceux qui auraient déjà exploité une ICO en Chine doivent se débrouiller pour rembourser les fonds perçus aux investisseurs.

L’ICO est un moyen non régulé de lever des fonds par financement participatif à l’aide de cryptomonnaie. Il est conçu comme une alternative moins coûteuse et non régulée à l’IPO, Initial Public Offering ou introduction en Bourse.

Au lieu d’acheter des actions d’une entreprise, la plupart du temps une jeune pousse, l’investisseur acquiert auprès de l’entreprise entreprise des actifs numériques nommés tokens (ou DAO tokens) dont la valeur est censée augmenter si l’entreprise se développe bien.

Il peut théoriquement revendre ses tokens en cryptomonnaie, ou échanger les tokens contre des produits ou des services de l’entreprise.

La première vente a eu lieu en 2013. La plupart des ICO utilisent la chaîne de blocs Ethereum et peuvent être souscrites avec sa monnaie virtuelle, l’Ether.

Depuis, plus de 90 ICO ont eu lieu pour plus d’un milliard d’euros. La Chine représente environ 40 % des ICO en valeur.

Dans plus de 10 % des cas, les ICO sont entachées d’une ou plusieurs arnaques financières : schéma de ponzi, hameçonnage, etc.

En juillet 2017, l’U.S. Securties and Exchange Commission (SEC) a annoncé qu’elle avait l’autorité de faire appliquer aux ICO les lois fédérales sur les titres, pour les offres, les échanges et les ventes d’intérêts virtuels dans les organisations.

Cependant, la plupart des ICO interdisent spécifiquement la participation d’investisseurs américains afin de rester en dehors de la juridiction américaine.

À notre connaissance, l’Union européenne n’a pas encore statué sur la légalité des ICO, ou la réglementation qui s’y rattacherait.