Magic Leap désappointe à nouveau avec sa présentation du Magic Leap One

Après des milliards de dollars d’investissements et des années de développement, Magic Leap avait promis de présenter de plus près son futur premier produit : le casque de réalité mixte Magic Leap One, annoncé à l’origine pour 2015.

Les attentes étaient élevées, car la jeune pousse promet depuis des années une révolution. Elle doit également se faire pardonner une communication malhonnête basée sur des vidéos truquées mais pas présentées comme telles.

Bizarrement, la présentation a été diffusée en direct sur Twitch, une filiale d’Amazon, plutôt que sur YouTube, alors que Google est l’un des actionnaires principaux de Magic Leap.

Quinze minutes dans la présentation, Shanna De Lullis, directrice du marketing technique, présente le casque et ses parties, puis le place quelques instants sur sa tête, sans l’allumer, avant de le reposer.

S’ensuivent 20 minutes d’exposé oral, puis une séance de questions-réponses.

Un téléspectateur demande s’il s’agit d’un prototype ou si le casque fonctionne. On lui répond que c’est un produit réel, mais pour toute preuve, le bouton de marche arrêt est pressé, ce qui allume une led sur le casque. Et c’est tout.

Le casque est censé être commercialisé cette année. Et Magic Leap refuse de répondre à la question du champ de vision, pourtant fondamental pour juger un casque.

L’être humain possède un champ de vision de 155 degrés à l’horizontale et 135 degrés à la verticale. Plus le champ reproduit par un casque s’approche de ces limites, meilleure est la sensation d’immersion.

Le champ de vision de l’Oculus Rift et du HTC Vive s’élève à 110 degrés, celui de la PlayStationVR à 100 degrés et le Google Cardboard 90 degrés. Il est parfois reproché au HoloLens de Microsoft, bien qu’étant un casque de réalité augmentée et non un casque de réalité virtuelle, de n’offrir qu’un champ de vision compris entre 90 et 100 degrés.

On peut donc supposer que le champ de vison du Magic Leap One est largement inférieur à 90 degrés.

Les spectateurs n’ont pas du tout apprécié le manque de candeur, d’informations et de démonstration, et ne se sont pas privés de le faire remarquer sur le chat, en des termes souvent peu amènes.