Google acquiert Looker pour se renforcer dans le nuage

Google a annoncé la signature d’un accord portant sur l’acquisition de Looker, une plateforme unifiée pour la veille économique, les applications de données et l’analyse embarquée, pour 2,6 milliards de dollars (2,3 milliards d’euros).

La transaction, entièrement en numéraire, devrait se clore avant la fin de l’année, par l’intégration de Looker dans Google Cloud.

Il s’agit de la première acquisition de Google Cloud depuis que Thomas Kurian, un ancien d’Oracle, a remplacé Diane Green à sa tête en novembre dernier.

En février, il avait annoncé lors de la Goldman Sachs Technology and Internet Conference, que l’entreprise allait accélérer sa croissance.

Google ne dévoile pas le chiffre d’affaires de Google Cloud, si ce n’est que ses ventes sont supérieures à 1 milliard de dollars par trimestre, ce qui est bien loin des 7,7 milliards d’AWS au dernier trimestre.

D’après la plupart des classements, Google Cloud est le numéro trois du marché de l’infrastructure dans le nuage, loin derrière AWS et Microsoft Azure.

Google connaît bien Looker, puisque son fonds de capital-risque Capital G est un investisseur, et que les deux entreprises étaient entrées dans un partenariat qui couvre 350 clients communs.

La plateforme de Looker est en concurrence avec des solutions telles Power BI de Microsoft et QuickSight d’AWS, et les plateformes des jeunes pousses Domo et Tableau.

Durant la conférence téléphonique, Kurian a indiqué que Looker resterait compatible avec d’autres produits, comme Redshift d’Amazon ou Azure SQL Server de Microsoft.

Looker complète l’offre analytique de Google Cloud avec la possibilité de définir des métriques d’affaire de façon consistante sur toutes les sources de données, et avec une plateforme d’analyse qui offre des applications de veille technologique et des solutions spécifiques comme l’analyse des ventes.

Fondée en 2011, l’entreprise, dont le siège social est situé à Santa Cruz en Californie, est également présente en Angleterre, en Irlande et au Japon.

Son chiffre d’affaires serait supérieur à 100 millions de dollars, et son taux de croissance annuelle approcherait les 70 %.