Uber

Uber ambitionne de devenir « le système d’exploitation de votre vie quotidienne »

Dans un communiqué signé par son CEO, Dara Khosrowshahi, le service de VTC Uber dévoile son ambition : devenir « le système d’exploitation de votre vie quotidienne ».

Une façon pompeuse de fusionner ses applications de véhicule de tourisme avec chauffeur et de livraison de repas à domicile, à la suite d’un lancement en fanfare à San Francisco – l’entreprise sait mieux que quiconque dépenser de l’argent.

Les autres nouveautés de l’application mobile sont :

  • Un système de vérification de la course : pour vérifier que l’on est dans la bonne voiture, on peut décider de recevoir un code PIN à quatre chiffres que l’on transmet au chauffeur. Ce dernier ne pourra démarrer la course dans l’application que si le code est correct ;
  • Rapporter un incident de sécurité pendant la course ;
  • Envoyer un texto au 911 dans les pays dans lequel c’est possible ;
  • Amélioration de la vérification d’identité en temps réel du chauffeur : ce dernier devra effectuer devant la caméra de son ordiphone des mouvements, comme cligner des yeux, sourire, ou tourner la tête, ce qui ajouterait une couche de sécurité par rapport à un simple cliché ;
  • Alerte de voie cyclable. À partir de fin octobre, dans 200 villes autour du monde, le client sera informé s’il est déposé à côté d’une voie cyclable ;
  • À San Francisco, Mexico City et Paris, il sera possible de rechercher des trajets en transport public ;
  • Uber Eats ne fournira plus de paille ou de couverts, sauf si c’est exigé par le client. Ce qui est présenté comme un moyen de réduire la pollution.

Pour les conducteurs, Uber propose un estimateur de revenus, une carte de fréquentation de la demande, et une option « retour à une aire occupée » qui filtre les requêtes en direction d’une aire occupée.

Uber lance un incubateur pour encourager ses employés et les jeunes pousses à étendre sa plateforme. Ce qui arrive à point nommé alors que l’entreprise a congédié 435 employés de ses équipes de développement et d’ingénierie début septembre, soit 8 % de ses effectifs.

Uber, dont la cote de popularité a dégringolé depuis deux ans, posture comme un bon élève pour les clients, les chauffeurs et l’environnement.

Toutefois, l’entreprise a déjà affirmé qu’en Californie, où une loi a été adoptée pour rendre plus difficile d’exploiter les contractuels, Uber a déjà indiqué qu’elle refuserait d’accorder le statut d’employé à ses chauffeurs ;

L’entreprise est fortement critiquée, car elle est source d’une augmentation massive de pollution dans les villes, avec la multiplication des congestions occasionnée par sa flotte de véhicules, qui, en grande partie, ne font que tourner jusqu’à trouver des clients. Uber s’oppose activement aux régulations qui interdisent ou limitent la circulation à vide des véhicules.

Enfin, une enquête du Washington Post parue mercredi montre que son équipe d’employés en charge des pires incidents qui arrivent lors de courses, qui n’ont pour information que les coordonnées GPS de la course et un téléphone pour deviner ce qui s’est passé, est formée pour toujours donner priorité aux intérêts de l’entreprise sur ceux des victimes.

Par exemple, bien que l’entreprise ait une politique de virer un chauffeur après trois infractions, elle n’est généralement pas appliquée. Une victime affirme ainsi avoir été violée par un conducteur que le management avait cru bon de garder, alors qu’il avait déjà été accusé de trois avances sexuelles indésirables.