Menaces sur Tik Tok : la Chine réplique du tac au tac

En août 2020, le président Trump a lancé un ordre exécutif obligeant ByteDance, la maison mère chinoise du réseau social TikTok, à vendre tous ses actifs aux États-Unis à une entreprise américaine avant la fin novembre, ou y être bannie, pour des pseudo-raisons de sécurité nationales qui ressemblent fort à de la campagne électorale pour les élections présidentielles américaines.

Nonobstant l’inquiétude que représente une telle première de chantage économique, Microsoft, Walmart, Oracle et Twitter s’intéresseraient au rachat des activités et négocieraient avec TikTok.

La Chine a décidé de répliquer du Tac au Tac, en ajoutant 23 nouvelles technologies sujettes aux restrictions ou aux interdictions d’exportations au catalogue existant.

Deux de ces technologies concernent TikTok :

– Technologie d’information push basée sur l’analyse des données ;

– Technologie d’interface interactive basée sur l’intelligence artificielle.

ByteDance devra donc obtenir l’aval du Ministère du Commerce avant de pouvoir vendre les activités de TikTok aux États-Unis.

Le message est clair pour le monde entier : le contrôle des exportations exploité par les États-Unis pour rendre la vie difficile à Huawei et d’autres entreprises prospères chinoises, est une arme à double tranchant.

De son côté, ByteDance a lancé la semaine dernière une action en justice contre le gouvernement des États-Unis, lui reprochant de lui spolier son droit à un procès équitable.