King Digital Entertainment Plc, l’éditeur suédois du jeu best-seller pour smartphone Candy Crush, a été introduit en Bourse en au New York Stock Exchange (NYSE :KING) le 26 mars 2014.
King s’est spécialisée dans les jeux freemiums : leur utilisation est gratuite mais des bonus de jeu et des contraintes sont enlevées moyennant finance. Le Ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, est par exemple accro.
22 millions d’actions ont été offertes au public à 22,5 $.
Un jour plus tard, le cours de l’action perdait 15,56 %. C’est le plus mauvais début pour une action depuis novembre dernier, quand le loueur de manuels scolaires Chegg INC perdit 23 %.
Avec 1,88 milliard de dollars (1,37 milliard d’euros) de chiffre d’affaires, en 2013 et 567 millions de dollars (413 millions d’euros) de bénéfice, la firme affiche pourtant des chiffres qui font rêver. 324 millions d’utilisateurs mensuels utilisent l’un de ses 180 jeux, traduits dans 14 langues.
Comment expliquer cette chute ?
- Une entreprise uni-produit. L’entreprise dépend pour l’essentiel d’un seul jeu, Candy Crush, qui représente 79 % du chiffre d’affaires. Près de 100 millions d’utilisateurs y jouent chaque jour. Les 179 autres jeux apportent une contribution marginale.
- Les investisseurs se souviennent de Zynga. Farmville, le jeu best-seller de Zynga, était le jeu le plus populaire à l’époque sur Facebook. Facebook représentait 90 % des ventes de Zynga. La firme s’est alors introduite en Bourse en 2011 mais depuis elle n’a jamais réussi à développer un remplacement pour son jeu vedette qui s’essouffle. Le cours de bourse a depuis chuté de 80 %.
- King étant déjà très rentable, elle n’a pas vraiment besoin d’argent extérieur pour financer son développement. On peut se demander quelles sont les réelles motivations à son introduction en bourse.
On peut néanmoins penser que le cours remonte, au vu du multiple ‘action / chiffre d’affaires futur moins cher que celui de Zynga ou de Blizzard Entertainment.