L’offre précisée de Bouygues désormais valable jusqu’au 25 avril 2014

Dans un communiqué de ce jour, Bouygues a fait savoir qu’elle prolongeait la validité de son offre pour le rachat de SFR, la filiale de Vivendi, du 8 avril au 25 avril 2014.

« Bouygues souhaite ainsi permettre à Vivendi de procéder de façon sereine et approfondie à l’examen de son offre et aux échanges que requiert une opération si importante. »

Comme suite aux demandes du 28 mars dernier de l’AMF (Autorité des marchés financiers) pour plus de transparence , et notamment sur les éventuelles indemnités prévues en cas d’échec, Bouygues précise qu’elle s’engage à payer un break up fee de 500 millions d’euros si les autorités réglementaires refusaient d’approuver l’accord de rapprochement ou si Bouygues retirait sa demande d’autorisation compte tenu des remèdes exigés.

Dans son offre du 20 mars 2014, Bouygues avait annoncé qu’en cas de rachat de SFR, elle céderait son réseau 4 G à Free Mobile pour 1,5 milliard d’euros. En cas de rachat, les autorités françaises et très probablement les autorités européennes devraient se prononcer sur les mesures nécessaires pour protéger le marché.

De son côté, Vivendi n’a toujours pas réagi à l’offre de Bouygues. N’ayant pas lancé d’appel d’offres pour la vente de SFR, elle n’est pas obligée de négocier avec Bouygues et peut poursuivre ses négociations exclusives avec Altice, la maison mère de Numericable, jusqu’au 4 avril. Néanmoins, elle a le devoir d’informer le marché financier. Vivendi devra notamment préciser les conditions de sa sortie ultérieure du capital du futur opérateur fusionné avec SFR. Elle devra aussi préciser les conditions de liquidité future de sa participation.

Enfin, les membres de conseil d’administration de Vivendi pourraient s’exposer à de futures plaintes pour faute de gestion, si leurs actionnaires estiment qu’ils n’ont pas étudié sérieusement l’offre de Bouygues.