La stratégie de Facebook

Mark Zuckerberg s’est entretenu avec Farhad Manjoo du New York Times pour discuter de la stratégie de Facebook.

 

3 niveaux de produits

D’après le jeune PDG, on peut classer les produits de Facebook en trois niveaux :

  1. En premier, il y a la page web Facebook et l’appli sur smartphones et tablettes. Elle est utilisée par plus d’un milliard d’êtres humains. C’est une vraie activité économique avec les rentrées publicitaires. Les possesseurs de smartphones passeraient 20 % de leur temps sur Facebook.
  2. En deuxième il y a WhatsApp, Instagram, Messenger et Search. Les gens les utilisent beaucoup et ils devraient contribuer financièrement à Facebook dans les trois ans.
  3. Enfin, il y a les applis inventées de zéro comme Home, Paper et les autres produits développés dans les Creative Labs. Elles passeront probablement au stage où est Instagram d’ici trois à cinq ans.

 

Paper
Paper

 

Les échecs de Facebook

Notons que pour l’instant, Home, qui est un écran d’accueil pour téléphones est un échec. Si Zuckerberg défend Graph Search, il est difficile de le considérer comme un succès. Paper, l’appli d’informations n’est disponible qu’aux États-Unis.

Facebook Home
Facebook Home

 

Différence entre WhatsApp et Messenger

Zuckerberg explique qu’ils ont sous-estimé la différence entre WhatsApp et Messenger. Messenger est très populaire, avec 10 milliards de messages envoyés quotidiennement, et permet de communiquer avec ses amis. WhatsApp est plus utilisé comme un remplacement pour les SMS.

 

L’anonymat

Zuckerberg confirme que l’anonymat n’est pas une valeur de Facebook, qui met en avant les interactions sociales.

 

Des applis qui n’assument pas leur nom

Facebook va insister de plus en plus sur les applis individuelles, simples et utilitaires, plutôt que sur un portail monolithique car c’est ce que préfèrent les utilisateurs de smartphone, qui profitent d’une meilleure ergonomie au vu de la taille de l’écran, et qui peuvent définir les droits et les notifications avec plus de granularité.

En ce qui concerne les applis comme Instagram et WhatsApp, elles fonctionneraient mieux avec leur propre identité.

 

Notre avis

Zuckerberg n’est pas vraiment convaincant sur l’anonymat car il est tout à fait possible de construire des relations sociales en restant anonyme ou en utilisant des pseudonymes, comme le confirment les nombreux forums, IRCs, et autres applis comme SnapChat.

Les identités différentes selon les applis apparaissent comme des identités de façade, Zuckerberg est très vague dans sa réponse. On pourrait penser qu’il s’agit d’un subterfuge délibéré pour faire oublier aux utilisateurs, pour la plupart très jeunes, qu’ils utilisent des applis d’un même fournisseur.

Selon toute probabilité, il faut croire comme l’affirme Bruce Schneier que « la surveillance est le modèle d’affaire de l’Internet » et ne se faire aucune illusion sur la protection de la vie privée.