Hybrid Cloud Series – Episode 1

Le premier épisode d’une nouvelle série sur Microsoft Azure a eu lieu hier. Nous vous en donnons ci-après une retranscription condensée en français.

Dans un premier temps, Mark Russinovich (@MarkRussinovich) , Microsoft Technical Fellow et père de Sysinternals, accompagné de Brad Anderson (@InTheCloudMSFT), vice-président de Microsoft, étaient interrogés par Gregory Ness (@Archimedius), vice-président en charge du marketing chez Cloud Velocity.

Puis Russinovich et Anderson ont répondu en direct aux questions de l’auditoire.

 

Quelle définition du cloud hybride ?

Pour Microsoft, le cloud hybride offre la flexibilité dont les entreprises ont besoin, en alliant un cloud privé dans le centre de données de l’entreprise à un cloud public comme Microsoft Azure ou le cloud hébergé chez un partenaire, de manière transparente et élastique en fonction de l’évolution des besoins de l’entreprise.

Un fournisseur de cloud hybride doit donc avoir une offre qui permet facilement à une entreprise de placer une charge de travail à volonté et de manière uniforme et transparente dans le cloud ou dans son propre centre de données.

 

Quels sont les bénéfices du cloud ?

  • L’agilité. L’entreprise peut déployer des services ou des applications beaucoup plus vite qu’en interne.
  • L’élasticité. Le cloud et ses coûts s’adaptent en permanence aux besoins de l’entreprise

 

Les grandes entreprises sont-elles les seules à pouvoir profiter du cloud ?

Non, il est très facile pour des petites et des moyennes entreprises de profiter du cloud. D’ailleurs, la plupart des startups n’ont aucune infrastructure et utilisent exclusivement le cloud.

 

Que chercher chez un bon fournisseur de cloud?

  • Uniformité informatique interne/cloud;
  • Sécurité;
  • Disponibilité globale à grande échelle;
  • Pas de dépendance: l’entreprise doit pouvoir à tout moment changer de fournisseur cloud ou rapatrier les serveurs.

 

Comment les entreprises s’essaient-elles au cloud?

  • Développer Tester des applications avant de les déployer en interne;
  • Placer des charges de travail  soudaines et intenses dans le cloud pour éviter d’acheter des infrastructures qui seraient peu utilisées le reste du temps. Un vendeur e-commerce par exemple lors de la saison de Noël ou un laboratoire qui teste une molécule;
  • Sauvegarde. Une entreprise peut sauvegarder ses données dans Azure et profiter des copies multiples, au choix dans plusieurs lieux. Il y a toujours au moins deux centres de données par zone pour que les données ne changent pas de juridiction ( Irlande et Pays-Bas en Europe). L’entreprise peut aussi encrypter la sauvegarde avant de l’envoyer dans Azure;
  • Mettre une couche de l’application dans Azure. Un excellent exemple est celui d’Easyjet qui place toutes les couches d’une application de réservation de siège sur le web dans Azure, mais dont les données sont stockées dans son propre centre de traitement.

Comment Microsoft se compare- t-elle à la concurrence ?

D’un côté, il y a Amazon dont l’offre est 100 % cloud et qui ne s’intéresse pas à l’informatique dans les locaux de l’entreprise.
De l’autre, il y a VMWare qui ne s’intéresse qu’au déploiement de cloud privé, et qui n’a pas de cloud public.

Microsoft est la seule à offrir les deux avec d’un côté Microsoft Azure et de l’autre la solution de cloud privé basée sur le cloud OS Windows Server 2012, System Center 2012 R2 et Microsoft Azure Pack. Microsoft est la seule à faire profiter ses clients du transfert d’expérience d’Azure vers les logiciels déployables en interne. Microsoft est l’un des rares fournisseurs de cloud à gérer des dizaines de millions de serveurs physiques.

Avec le support d’Active Directory (qui est utilisé par plus de 95 % des entreprises) dans Azure, et d’Office 365, il est vraiment facile de déployer ses propres solutions en interne, dans le cloud ou les deux, et d’offrir à l’utilisateur une authentification unique.

 

Pouvez-vous donner des exemples de transfert de propriété intellectuelle et d’innovation ?

Le démarrage à partir d’un VHD, l’extensibilité d’Hyper-V avec le support de plus de 8 cœurs, les Storage Spaces, le Service Bus, la possibilité d’héberger plus de 5 000 sites web par instance logicielle de Windows Server 2012 sont toutes des technologies qui ont été développées pour Azure et transférées dans Windows Server.

 

C’est le premier anniversaire du IaaS (infrastructure en tant que service) dans Azure. Qu’en pensez-vous ?

Avez l’IaaS qui connaît un grand succès dans Azure, Microsoft a démontré son intention d’aider les entreprises quels que soient leurs besoins, en utilisant des plates-formes (Linux) ou des produits (base de données Oracle) concurrents, et en ayant une entière liberté, sans jamais être dépendant d’Azure, et en pouvant redéployer à tout moment leurs machines virtuelles en interne ou chez des fournisseurs concurrents.

Néanmoins, pour Microsoft, l’avenir est clairement au PaaS (plate-forme en tant que service). Dans ce modèle, l’entreprise s’occupe des applications proprement dites, et le fournisseur de cloud de tout le reste (serveurs, systèmes d’exploitation, moteurs de bases de données, réseau, etc).

 

Quelle perspective pour le cloud hybride d’ici 3 à 5 ans ?

L’offre de capteurs se développe tant, et les prix sont si bas, que leur nombre va exploser dans l’Internet des objets. Les entreprises vont recevoir des quantités phénoménales de données à traiter et à analyser pour en tirer des enseignements.

 

Le cloud hybride est-il un modèle temporaire ?

Microsoft pense que non. Il y a plus de 50 millions de serveurs privés dans le monde utilisant Windows Server, et le nombre croît de 10 % par an. Il faudra bien du temps pour les passer sur le cloud public. Et Microsoft comprend la souveraineté des données, qui imposent dans les industries régulées de garder les données en interne ou de les placer chez des partenaires dans leur juridiction.

 

Quelle attitude les DSI doivent adopter face au cloud ?

La résistance est futile. Les employés attendent aujourd’hui de leur DSI des systèmes si fiables, aussi faciles à déployer et compatibles avec tous les appareils que ceux qu’ils ont l’habitude d’utiliser dans leur vie privée (Google, Bing, Outlook.com, Gmail, Facebook, etc).

Il est tout simplement impossible de rivaliser avec des solutions entièrement en interne avec toutes les contraintes de tests, les délais d’approvisionnement, etc.
Si les professionnels de l’IT vont contre le cloud, les employés vont eux-mêmes aller signer des contrats directement avec des fournisseurs (par exemple, un département marketing qui va utiliser Salesforce).

Mieux vaut être proactif, conseiller des solutions compatibles avec les services d’annuaire internes, les politiques de sécurité, et qui s’intègrent avec les solutions internes. Avec Windows Intune, la DSI peut aider les employer à choisir des applis sanctionnées, et gérer leur cycle de vie (cas d’un employé qui quitte l’entreprise par exemple) quelle que soit la plate-forme : Windows Phone, iOS, ou Android.

 

Références additionnelles

Ci dessous des documents du GWAB 2014 qui pourraient intéresser le lecteur:

Présentation de Microsoft Azure par Blaise Vignon (@blaisev)

Backup Recovery Hybride avec Windows Azure Backup par François Tonic (@francoistonic)

Gérer facilement les identités dans le cloud par Jean-Luc Boucho (@JeanLucBoucho)

Session Objet Connecté gwab 2014 paris par Aymeric Weinbach (@aymericw) et Marius Zaharia (@zaharia1010 )