Facebook demande l’examen de l’acquisition de WhatsApp par la Commission européenne

L’acquisition de WhatsApp par Facebook en février pour 19 milliards de dollars (13,9 milliards d’euros) avait été autorisée par les autorités antitrust américaines en avril 2014, à condition que Facebook et WhatsApp notifient leurs utilisateurs, et leur demande la permission avant d’échanger des informations entre elles au-delà des paramètres de confidentialité choisis.

D’après le Wall Street Journal, Facebook utiliserait une clause peu connue du droit européen des fusions et acquisitions, pour demander à la Commission européenne d’étudier son acquisition de l’entreprise de messagerie WhatsApp, plutôt que de se soumettre aux commissions antitrust de trois États membres ou plus.

Ces derniers ont quinze jours pour s’y opposer. Si elles ne le font pas, le règlement CE 139/2004 relatif au contrôle des concentrations entre entreprises note qu’elles sont réputés être d’accord pour l’examen de la fusion par la Commission européenne.

Facebook craindrait notamment des examens des autorités de la concurrence de Chypre, de l’Espagne et du Royaume-Uni.

Les opérateurs de télécommunications européens auraient fait connaître leur hostilité au rachat. Ils affirment que la fusion donnerait une position dominante à Facebook pour la messagerie instantanée.

Ces derniers se lamentent du peu d’intérêt de la Commission pour cette fusion, car ils estiment que ces nouveaux acteurs entrent injustement en compétition avec leurs propres services, comme les Textos.

Le directeur des affaires réglementaires de Telefónica, Pablo Pfost Minguez, commentait lors de l’aval de la Commission à la vente de sa filiale irlandaise à Hutchison Whampoa pour 780 millions d’euros:

« Pourquoi la Commission européenne a-t-elle passé des milliers d’heures sur ce dossier quand elle ne daigne même pas s’intéresser au rachat de WhatsApp par Facebook ? ».