YouTube va éliminer les labels de musique indépendants de son service

Lancement prochain du service premium payant de YouTube

YouTube confirme le lancement prochain de son service payant de diffusions en flux de musique.

Et les labels indépendants, qui n’auront pas signé de contrat pour ce nouveau service, verront tout bonnement toutes leurs vidéos disparaître de YouTube.

YouTube se justifie en affirmant que ses abonnés ne pourraient pas supporter de voir des clips musicaux sur le service gratuit s’ils n’étaient pas proposés aussi dans le service payant. Du coup, autant supprimer les chansons des deux services.

Cela ressemble fortement à du chantage et à un abus de position dominante : YouTube représente l’essentiel du marché de la diffusion vidéo gratuite. Et la musique est stratégique, puisque 40 % des vues sur YouTube ont pour objet des vidéos musicales.

À la fin mai, Alison Wenham, PDG de WIN (Wordwide Independent Network) et présidente de l’Association of Independent Music qualifiait ces tactiques « d’inutiles et indéfendables. »

Les labels indépendants reprochent à YouTube de refuser toute négociation d’une part, et d’offrir des conditions à la fois inférieures à celles proposées aux grands labels, et inférieures à celles obtenues par les labels indépendants auprès de services concurrents comme Deezer, Rdio ou Spotify.

 

La fin des négociations et l’éviction des indépendants

Ils espéraient encore un changement de situation, mais Robert Kyncl a confirmé que les labels qui ne signeront pas pour le service prémium seront expulsés du service gratuit.

D’après lui, YouTube aurait signé 90 % des labels. Ce que contestent les indépendants, qui auraient 32,6 % de parts de marché.

Si quelques labels indépendants signeraient probablement, Wenham pense que la majorité rejettera ce contrat. Les vidéos musicales d’artistes comme Adele, Arctic Monkeys et Jack White pourraient bien disparaître prochainement de YouTube.

L’organisation professionnelle WIN vient de déposer une plainte auprès de la Commission européenne.

Rich Bengloff, le président d’A2IM, l’Association américaine pour la musique indépendante, a déposé une plainte auprès de la FTC (Federal Trade Commission).