Oracle s’offre Micros Systems pour 5,3 milliards de dollars

Micros Systems

Oracle Corp. confirme l’acquisition de Micros Systems pour 5,3 milliards de dollars (3,9 milliards d’euros). C’est la deuxième plus grosse acquisition de la firme, après celle de Sun Microsystems Inc en 2010 pour 7,4 milliards de dollars (environ 5,4 milliards d’euros).

Oracle offre 68 $ (50 €) par action de l’entreprise de Columbia, Maryland, soit un prémium de seulement 3,4 % par rapport au cours de l’action de vendredi.

Cela s’explique par l’article de Bloomberg de la semaine dernière, qui indiquait que les deux entreprises étaient entrées en phase de négociation exclusive. Le cours de l’action Micros Systems avait alors augmenté de 15 %.

Micros Systems vend des caisses enregistreuses connectées à Internet, avec les logiciels et les services adaptés, ainsi que des solutions Cloud, aux hôtels, restaurants, magasins, casinos et à d’autres entreprises.

Fondée en 1977, Micros Systems a 6 600 employés et ses produits sont installés dans 330 000 sites dans 180 pays.

Pour son exercice 2013, Micros Systems avait un chiffre d’affaires de 1 268 millions de dollars (932 millions d’euros), et un bénéfice de 171 millions (126 millions d’euros).

L’acquisition devrait se clore au deuxième semestre, à la condition qu’Oracle obtienne plus de la majorité des actions en circulation.

Au total, Oracle a acquis plus de 100 entreprises durant la dernière décennie.

 

Arrivée tardive sur le Cloud

Sa croissance a été limitée par son arrivée tardive sur le Cloud, au moment où les entreprises se sont mises à acheter moins de licences perpétuelles de logiciels pour passer à des abonnements.

Mais l’entreprise affirme être désormais la deuxième fournisseuse d’applications en tant que service (SaaS) derrière Salesforce. Lors de l’annonce de ses derniers résultats trimestriels, Oracle affirmait que ses activités Cloud avaient augmenté de 25 %.

FBR Capital Markets avait estimé dans une note récente qu’Oracle, qui disposait de 39 milliards de dollars de liquidités et de titres négociables, et une capitalisation boursière de plus de 190 milliards de dollars, devait mener une politique agressive d’acquisitions dans les secteurs émergents de la technologie où elle était peu présente.

Son analyste Daviel Ives s’attend à de nouvelles acquisitions.

« Clairement, ils doivent clore des acquisitions rapidement pour accélérer la croissance. Ils sont arrivés tard sur le Cloud. »