L’Armée de défense d’Israël piratée par l’Armée électronique syrienne

Le corpuscule de pirates pro Bashar el Assad, Syrian Electronic Army (SEA, Armée électronique syrienne) , qui attaque régulièrement les organisations média du monde entier, les accusant de « disséminer des mensonges sur la Syrie », a piraté le blogue de l’Armée de défense d’Israël (IDF, Israel Defence Force) le 30 juin 2014.

Encore une fois, la SEA a utilisé sa technique préférée, le hameçonnage ou phishing,  pour obtenir frauduleusement le mot de passe du compte courriel d’un responsable de l’IDF.

On peut supposer que cette personne ait utilisé le même mot de passe pour différents services, à l’encontre des règles élémentaires de cybersécurité.

Car la SEA a réussi à prendre le contrôle du domaine pendant quelques temps, et à remplacer la page d’accueil du blogue par de la propagande politique.

Le blogue est en maintenance depuis.

Hier, la SEA persiste et pirate le compte Twitter de l’IDF. Pour bien le prouver elle poste une capture d’écran du tableau de bord de médias sociaux Hootsuite de l’IDF:

Tableau de bord piraté
Tableau de bord piraté

 

Et elle postait un message alarmant: « Attention.  Possibilité de fuite nucléaire dans la région après que 2 missiles aient touché une installation nucléaire. »

image_1404433598

 

L’IDF a du poster un message d’excuse pour rassurer ses 250 000 abonnés Twitter.

 

Ces piratages arrivent à peine une semaine après le dernier piratage de l’agence de presse Reuters.

Certains pensent que la SEA est une organisation étatique, apparue en 2011 après le début des mouvements anti Bashar el Assad. D’après le Guardian, elle opérerait sous couvert d’une société de Dubai appartenant à Rami Makhlouf, un de ses richissime cousin qui détournerait jusqu’à 60 % des ressources économiques de la Syrie. Ses pirates gagneraient entre 500 et 1 000 $ par attaque de haut vol, ce qui est une somme considérable dans un pays où le salaire mensuel moyen est d’environ 200 $.

Ce que nie un haut responsable supposé de l’organisation, qui affirme que les pirates agissent en toute indépendance.