Lancement de l’Open Interconnect Consortium pour l’Internet des objets

Mise à jour: intégration de la réponse d’Intel.

Open Interconnect Consortium

Sous l’égide d’Intel, l‘Open Interconnect Consortium (OIC) vient d’ouvrir pour faciliter l’interopérabilité de l’Internet des objets.

Elle s’associe initialement à Dell et Samsung, ainsi que les fabricants de puces Broadcom et Atmel, et le spécialiste des technologies embarquées Wind River, et souhaite accueillir de nouveaux membres pour rassembler autant que possible.

Elle veut définir les standards d’interopérabilité et de connexion des objets connectés, offrir une implémentation sous forme de logiciel libre, et certifier les solutions.

Si elle vise à terme les marchés industriels, de l’entreprise, de l’automobile et de la santé, elle commencera par définir des standards pour les objets connectés des maisons intelligentes.

Les objets compatibles avec les standards de l’OIC devraient être compatibles avec toutes les plates-formes, dont Android, iOS et Windows.

 

L’Internet des objets fragmenté

Avant même son essor annoncé – les analystes pratiquent la surenchère et annoncent des centaines de milliards d’objets connectés d’ici 2020, dont 30 à 50 milliards d’objets autonomes, le marché risque la fragmentation.

Apple lance son propre standard HomeKit, alors que Google, à travers sa filiale Nest, qui produit des thermomètres, des webcams et des détecteurs de fumées intelligents, crée des alliances au cas par cas.

En décembre 2013, Qualcomm lançait AllSeen Alliance, une association pour promouvoir sa technologie libre AllJoyn, également pour les objets connectés, mais pas forcément à Internet.

Dans un premier temps elle définit la façon dont les objets se découvrent, se joignent au réseau des objets connectés de l’utilisateur, notifient ce dernier, et permet la diffusion en flux de musique sur plusieurs enceintes.

L’alliance accueillait Microsoft en tant que 51e partenaire début juillet.

AllSeen vs OIC

Le champ d’action de l’OIC semble plus large, en visant à terme des applications pour l’industrie ou le secteur de la santé. Elle insiste plus sur la fiabilité.

Et d’après Doug Fisher, le directeur d’Intel en charge des logiciels et des services, la solution de l’OIC « adressera les problèmes de sécurité et les autres problèmes pas traités correctement par AllSeen ».

Cara Walker, d’Intel apporte des précisions.

AllSeen ne développe pas de standard, elle promeut un standard considéré comme standard de fait. L’OIC à l’inverse veut écrire les standards avec la participation de tous ses membres;

Intel pense qu’un standard industriel ouvert, une implémentation open source, et un programme de certification constituent le moyen le plus rapide d’obtenir une adhésion large de l’industrie, et une intégration dans les produits.

Pour elle, les deux piliers d’une solution qui convient tant au grand public qu’à l’entreprise, l’industrie et la santé, sont l’authentification et la sécurité. Pour cela, les communications supporteront le protocole TLS et les clés publiques ou privées de 2 Ko. Pour simplifier les choses, on pourra utiliser le même identifiant utilisateur pour plusieurs appareils communicants.

Bien évidemment, la création de l’OIC est accueillie défavorablement par AllSeen, qui redoute un guerre des standards comme on a pu la connaitre avec Betacam vs VHS.