Les 5e et 6e satellites Galileo seront-ils exploitables ?

Le 22 août 2014, l’Agence Spatiale Européenne (ESA), a lancé les 5e et 6e satellites Galileo.

Ces satellites, fabriqués par la société OHB (Orbitale Hochtechnologie Bremen), ont été lancés de Guyane française à bord d’un véhicule russe Soyouz.

Malgré la confirmation de l’ESA et du CNES, les satellites n’ont pas été injectés sur l’orbite visée.

C’est Arianespace, partenaire du lancement, qui l’annonçait de Kourou.

Au lieu d’arriver sur une orbite circulaire inclinée de 55 degrés et avec un demi-grand axe de  29 900 km, les deux satellites se retrouvèrent sur une orbite elliptique  avec une excentricité de 0,23, un demi-grand axe de 26 200 km et  une inclinaison de 49,8 degrés.

Pourtant, le décollage et la première partie de la mission se déroulèrent de façon normale, conduisant à une séparation des satellites selon la séquence prévue, et à la réception du signal. Ce fut après la séparation des satellites, qu’une anomalie se produisit.

Le PDG d’Arianeespace, Stéphane Israël, affirmait :

« Notre objectif est de faire toute la lumière sur cette anomalie. Les équipes d’Arianespace sont mobilisées pour y parvenir. Arianespace mandatera dès lundi, en association avec l’ESA et la Commission européenne, une commission d’enquête indépendante pour définir les causes précises de cette anomalie et en tirer les conséquences et actions correctrices  permettant un retour en vol en toute sécurité et dans les meilleurs délais du lanceur Soyouz depuis le CSG. Cette commission travaillera en coordination avec les partenaires russes du programme Soyouz en Guyane. Arianespace «

Hier, l’ESA a confirmé sur son site qu’en dépit de l’orbite anormale, les satellites sont sous contrôle et suivis par une équipe de l’ESOC (centre des opérations spatiales de l’ESA) à Darmstatt en Allemagne. Ils sont conservés dans un état sûr, pointent correctement vers le soleil.

L’Agence annonce l’étude de la possibilité d’utiliser les satellites de façon optimale en dépit de cette orbite, et des capacités limitées de propulsion des satellites.

Le programme Galileo, d’une valeur de près de 6 milliards d’euros, est le futur système mondial de navigation par satellites de l’Europe. Pctuellement, les systèmes utilisés sont le GPS américain et le Glonass russe.

En 2005 et 2008, des satellites expérimentaux (GIOVE-A et GIOVE-B) étaient lancés pour tester les technologies. En 2011 et 2012, les quatre premiers satellites étaient lancés.

Au total, il devrait y avoir 27 satellites en orbite, plus 3 satellites actifs de remplacement d’ici 2017.