PayPal attaque Apple Pay sur la sécurité

La filiale de paiements électroniques d’eBay, PayPal, doit s’inquiéter de la venue d’Apple sur son activité principale.

Dans l’immédiat, quelques millions de personnes seulement pourront utiliser le service Apple Pay, contre 50 millions d’utilisateurs de PayPal aux États-Unis.

Mais à terme, des dizaines de millions de clients pourront utiliser Apple Pay pour régler leurs achats sur place avec leurs montres Apple Watch ou leurs iPhones 6 et 6 Plus.

Même si les deux services ne se recouvrent pas entièrement, l’arrivée d’Apple menace une partie des activités de PayPal.

Et Apple a snobé PayPal, qui n’est pas partenaire du service : dans son guide pour développeurs, elle liste les plates-formes de paiement partenaires :

  • Authorize.Net
  • Chase Paymentech
  • CyberSource
  • First Data
  • Stripe
  • TSYS

PayPal n’a pas tardé à réagir.

Le directeur de la communication de PayPal, Rob Skinner, interviewé par TechRadar affirmait après l’annonce d’Apple Pay:

« Personne ne peut mettre en question les nombreux succès d’Apple, mais les paiements sont une activité difficile. Il est beaucoup plus difficile d’effectuer des paiements que de faire fonctionner un flux de diffusion continu en direct. »

Une allusion aux très nombreux problèmes de retransmission de l’événement du 9 septembre.

 

Et PayPal profite de l’incident du vol des selfies intimes de stars pour communiquer sur la sécurité, avec une campagne de publicité dans les grands quotidiens américains comme le New York Times ou San Francisco Chronicle.

« Nous le peuple voulons notre argent plus à l’abri que nos selfies. »

Publicité PayPal 'We the people'
Publicité PayPal ‘We the people’

 

Une publicité amusante, mais qui pourrait se retourner contre PayPal, qui a du mal à convaincre ses propres employés d’utiliser ses applis.

Et qui surtout n’a pas d’états de services exemplaires à faire valoir en matière de sécurité.

En mai 2014, eBay demandait à ses 145 millions de clients de changer leur mot de passe, après s’être aperçue que certaines de ses bases de données avaient été compromises de février à mars.

En juin, elle ignorait l’alerte d’un adolescent australien de 17 ans sur une faille de sécurité de son système d’authentification à double facteur, pour finalement s’engager à fixer le problème quand la faille attira l’attention des médias.