L’éditeur finlandais de jeux vidéo Rovio, connu pour sa franchise Angry Birds, va licencier 16 % de ses effectifs en Finlande, soit 130 personnes.
Son PDG, Mikael Hed, écrit :
« Nous avons agrandi nos équipes en fonction de prévisions de croissance qui ne se sont pas réalisées. Du coup, nous simplifions l’organisation, qui se concentrera autour des trois pôles clés aux potentiels de croissance les plus élevés : jeux, médias et produits grand public. »
En effet, alors que le chiffre d’affaires de Rovio augmentait de 2,5 % de 2012 à 2013, à 156 millions d’euros, les bénéfices étaient divisés par deux à 26,9 millions d’euros, alors même que l’entreprise passait de 500 à 800 employés.
Le nombre de joueurs actifs est passé de 263 millions en 2012 à 200 millions en 2014.
En comparaison, l’éditeur finlandais de jeux vidéo Supercell, qui propose deux jeux pour tablettes, Clash of Clans et Hay Day, réalisait un chiffre d’affaires en 2013 de 705 millions d’euros et un bénéfice de 367 millions d’euros avec seulement 132 employés.
Les mésaventures de Rovio rappellent celles de Zynga, le créateur de Farmville, qui avait gagné un temps une fortune, mais n’a jamais réussi à établir d’autres franchises. Un jeu populaire peut rapporter des sommes phénoménales, mais les consommateurs peuvent brutalement changer de jeux, et très peu d’éditeurs réussissent à enchaîner les succès.