Twitter poursuit le gouvernement américain en justice

Twitter vient d’annoncer qu’elle attaquait le gouvernement américain en justice pour obtenir plus de transparence.

Les agences fédérales américaines demandent régulièrement des informations sur les clients des sociétés Internet, ou un accès à leurs données, avec des National Security Letters (NSLs lettres de sécurité nationales) ou avec des ordonnances de la FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act, loi sur le renseignement et la surveillance étrangère).

Dans un premier temps toutes ces informations étaient sous le secret et ne pouvaient être communiquées au public.

Avec les révélations du dénonciateur Edward Snowden sur les excès de la surveillance de masse de la NSA, les entreprises de haute technologie obtiennent du gouvernement, de pouvoir informer le public régulièrement du nombre de demandes de renseignements, sans aucune précision.

Twitter, comme bien d’autres entreprises Internet, essaie depuis des mois de faire changer la législation pour pouvoir mieux renseigner le public, même en laissant un droit de censure du gouvernement sur tout rapport publié.

Aujourd’hui, Twitter va donc plus loin en demandant de pouvoir fournir des informations supplémentaires au public, comme le nombre de procédures légales qui n’ont pas été reçues pour obtenir des informations, au nom de la sécurité nationale.

Ce qui serait un bon indicateur des excès des agences gouvernementales, qui se permettent souvent de passer outre les procédures prévues.

Le réseau social s’appuie sur le First Amendment, le premier amendement de la constitution américaine, qui garantit la liberté d’expression.

Dans un pays qui a créé et qui maintient depuis des années une zone de non droit à Guantanamo Bay pour pouvoir torturer en toute impunité, et dont les agences de renseignement n’hésitent pas à inventer des armes de destruction massives pour justifier des guerres, on peut se demander quelles sont les chances d’aboutir d’un tel procès, louable et utile, contre le gouvernement américain.