Facebook lance une bêta de Facebook at Work

Avec le lancement de l’application Work pour Android et iOS, et d’un site Web, le réseau social Facebook se lance dans les réseaux sociaux pour entreprise.

Un marché dans lequel Microsoft excelle avec Yammer, et où des start-up comme Slack et Convo se positionnent, qui intéresse LinkedIn, tandis que Google a complètement raté son entrée avec Google Wave.

De nombreuses questions se posent sur FB@Work, car l’entreprise n’a pas encore décidé si le projet serait financé ou non par la publicité,  ou si elle serait financée par abonnement payant.

Pour Facebook, la familiarité du réseau social le plus populaire du monde, et le fait que ses employés utilisent des outils similaires depuis presque 10 ans, sont le garant du succès de la plateforme pour entreprise.

Les utilisateurs pourront lier leurs comptes d’entreprise et leur compte privé de Facebook pour pouvoir utiliser les deux en même temps. Pour l’instant, aucune intégration d’applications tierces n’est autorisée, mais cela devrait changer dans le futur.

 

Il nous semble que les entreprises devraient examiner cette offre, pas encore formulée, avec la plus grande méfiance.

Facebook a un triste record concernant l’absence totale de respect de la vie privée et de la confidentialité, la manipulation des flux d’actualité à des fins publicitaires, le démarrage automatique des vidéos pour mieux faire payer les annonceurs, et une grande propension à s’approprier les contenus téléversés par ses utilisateurs.

C’est probablement l’entreprise qui, avec Google, espionne le plus presque tous les internautes – et non pas seulement leurs utilisateurs – dans la plupart des cas sans consentement, et à leur insu, à coups de cookies, de stockage Adobe Flash, de super cookies et d’exploitation de techniques dont la compréhension dépasse totalement la majeure partie des internautes.

Ce qui pose de profonds problèmes pour les individus pourrait devenir une question de survie pour des entreprises. Et l’on a du mal à imaginer tous les futurs excès que la firme commettra avec les comptes joints qui lui permettront de traquer les usages tant privés que professionnels, et de les corréler.